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Yam Pukri, l’intelligence et l’ouverture au service des TIC

mardi 15 juin 2010

<doc102|left>Depuis plus de dix ans l’association Yam Pukri cherche àpromouvoir les nouvelles technologies au Burkina Faso. Coordonnatrice du réseau Burkina N-TIC, elle est aujourd’hui un des fers de lance du mouvement qui incite les Burkinabè àune plus grande utilisation des TIC.


Association pionnière dans le domaine des technologies de l’information et de la communication (TIC), Yam Pukri multiplie les initiatives depuis 1998. Formation pour les jeunes scolaires, ouverture des premiers cybers-cafés àOuagadougou, conseils… L’objectif est toujours le même : promouvoir et développer les TIC dans tout le Burkina, et dans tous les domaines. Pour cela Yam Pukri peut s’appuyer sur le réseau Burkina-NTIC, qu’elle coordonne. Agriculture, santé ou encore éducation, le but est toujours d’amener les populations àutiliser plus facilement ces nouveaux outils. Des outils qu’il faut d’ailleurs démystifier pour que les populations osent les utiliser.

Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication ne se limitent pas àInternet, comme le souligne le président de l’association Sylvestre Ouédraogo. « Lorsque l’on parle des TIC, les gens se focalisent sur Internet, pourtant il y a aussi l’informatique, la téléphonie mobile… Au Burkina, c’est le secteur le plus développé.  » Il prédit d’ailleurs que dans un pays majoritairement analphabète, le développement des TIC passera par la téléphonie mobile.

Pour autant l’association ne délaisse pas le web, au contraire. Interrogé sur le thème retenu àl’occasion de la Semaine Nationale de l’Internet : TIC et Commerce, Sylvestre Ouédraogo souligne l’intérêt d’internet pour le commerce. En effet, même sans parler de e-commerce, pour l’instant trop peu accessible, Internet peut être un catalyseur d’échanges commerciaux. « Nous avons par exemple créé des sites présentant des produits burkinabè. Les transferts d’argent se font ensuite par les voies classiques mais c’est bien Internet qui déclenche l’acte d’achat.  »

Le commerce avec les nouvelles technologies, ce sont donc tous les mécanismes d’information pour présenter des produits, les rendre attractifs et faciliter leur transfert. Le secteur informel peut lui aussi tirer profit de ces outils pour ses différentes activités commerciales. Le commerce facilité par Internet, ce n’est donc pas forcément prématuré pour le Burkina.

Moussa Diallo et Céline Landreau
Lefaso.net