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Le terrorisme à l’heure du web 2.0 expliqué aux hommes de médias

mercredi 27 septembre 2017

Dans le cadre de la formation sur l’extrémisme violent, le journaliste Arsène Flavien Bationo, spécialiste des médias sociaux, a entretenu les journalistes sur les liens entre les médias sociaux et l’extrémisme violent au Burkina Faso.


La communication a consisté à exposer les stratégies des terroristes sur les médias sociaux. Il ressort que les terroristes utilisent les médias sociaux comme supports d’endoctrinement et de propagande à travers des milliers de sites faisant leur apologie. On parle de terrorisme web 2.0. Une loi (la loi 060) a de ce fait été votée pour punir l’apologie du terrorisme au Burkina Faso même si aucun internaute n’a encore été écroué au Burkina-Faso.

Avec la vulgarisation fulgurante des médias sociaux plus de 600 000 utilisateurs au Burkina en 2015-, les jeunes sont d’autant plus exposés qu’ils sont les plus accrocs à ces types de médias. Et lorsqu’un certain nombre de facteurs sont réunis, ils sont vite embrigadés dans des groupes mafieux. Au nombre de ces facteurs, on dénombre des facteurs de répulsion et des facteurs d’attraction. Comme facteurs de répulsion, on peut citer l’absence de perspectives socio-économiques, les injustices, la marginalisation et la mauvaise gouvernance.

Quant aux facteurs d’attraction, le conférencier a évoqué entre autres la vision utopiste du monde qu’ont certains jeunes, la promesse d’aventures et de puissance. Il y a donc lieu d’étendre la lutte antiterroriste aux médias sociaux et des initiatives sont déjà initiées au niveau mondial. Ce qui n’enlève en rien la nécessité de donner des perspectives aux jeunes ou celle de renforcement des services de renseignements.

Soumana Loura
Lefaso.net