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Régulation de l’information : Le CSC auditionne L’Observateur Paalga et L’Evènement

lundi 1er février 2010

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Le Conseil supérieur de la communication a auditionné le lundi 25 janvier 2010, dans ses locaux, respectivement les responsables de l’Observateur Paalga et de L’Evénement.


L’audition de l’observateur Paalga fait suite à la plainte du député Mahama Sawadogo pour réactions violentes de la part des internautes après la publication le 7 janvier 2010 sur le site internet du journal de son écrit intitulé « Mahama et les prophètes de l’apocalypse », relatif à la révision de la constitution du 11 juin 1991.

Le Conseil a reproché à l’organe le caractère violent des propos, objet de la plainte. En conséquence, ces réactions auraient dû être suspendues par le modérateur du forum car elles portent atteinte aux principes de responsabilité sociale que doit assumer la presse.

Tout en reconnaissant le caractère injurieux des propos visés et les menaces de mort, le directeur de publication de l’Observateur Paalga, a déclaré n’avoir pris connaissance des propos diffusés sur la toile qu’après avoir été interpellé par l’auteur de l’écrit, objet de la plainte.

Il a indiqué que les propos diffusés dans le journal ont fait l’objet d’une modération. Laquelle modération sur le support en ligne se fait a posteriori, a-t-il souligné. Le Conseil a reproché au journal ce mode de modération a posteriori et déploré les difficultés d’identification des auteurs de propos malveillants.

Pour ce faire, les représentants du journal ont indiqué des perspectives d’amélioration de la modération du forum dont l’élaboration d’une charte. Au total, cette audition a été fort constructive.

* La seconde audition qui a concerné les responsables du bimensuel L’Evènement a porté sur deux éléments de l’édition n°179 du 10 janvier 2010. Il s’agit de la grande Une qui, à travers un montage de photos, présente une image faite du buste de l’ex-adjudant Marcel Kafando décédé en décembre 2009 sortant de sa tombe.

L’autre élément concerne un écrit paru à la page 8 sous le titre « La leçon de déontologie de tanti Béa » commentant un communiqué du Conseil supérieur de la communication paru dans la presse en début d’année 2010 appelant les médias à une exploitation judicieuse des informations de sources connues.

Pour ce qui est de l’image publiée à la Une du journal, le Conseil a rappelé le principe de l’interdiction des images choquantes suivant ses décisions restées constantes.

Au regard des réalités socioculturelles relatives au respect de la mémoire des morts, dans la tradition africaine en général, et, dans notre pays, en particulier, l’image publiée par le journal Evénement était choquante et contrevenait, de ce fait, aux dispositions relatives à la protection des bonnes mœurs et de la morale publique défendues par les textes en vigueur.

En outre, dans l’écrit « La leçon de déontologie de tanti béa », le Conseil a déploré la forme de l’écrit ayant consisté à l’utilisation abusive de guillemets qui peuvent faire croire au lecteur que ces passages émanent du communiqué, alors qu’il n’en est rien, ce qui en ferait un communiqué différent de l’original.

Ouagadougou, le 26 janvier 2010

Le département de la Communication et des Relations publiques