Développement des compétences en TIC : Un schéma directeur pour de meilleurs résultats dans l’éducation
LEFASO.NET
jeudi 15 juillet 2021
Toutes les versions de cet article : [(1|>{1}|?{' '}) [[({'',})]français{'',}] ]
La ministre de l’Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, a procédé, ce mercredi 14 juillet 2021, à la signature du schéma directeur pour le développement des compétences et le renforcement des capacités dans les TIC en Afrique. Ce document élaboré dans le cadre de l’Alliance Smart Africa permettra aux États de concevoir des projets et des politiques publiques de renforcements des capacités en TIC concrets et efficaces.
C’est en 2013, lors du Transform Africa Summit qui s’est tenu à Kigali au Rwanda, que sept pays (Rwanda, Kenya, Ouganda, Soudan du Sud, Mali, Gabon et Burkina) se sont engagés à jouer un rôle moteur dans l’accélération du développement socio-économique grâce aux TIC. Ainsi est née l’Alliance Smart Africa qui compte aujourd’hui une trentaine de pays membres.. Au sein de cette alliance, le volet développement et renforcement des compétences numériques a été confié au Burkina Faso qui a élaboré une stratégie, laquelle stratégie a été adoptée à Kigali en 2019.
Un travail collaboratif
Un plan directeur de mise en œuvre de cette stratégie a été élaboré à partir des réflexions des différents groupes de travail de chaque pays membre. Cela a été possible grâce au Secrétariat de Smart Africa dirigé par Lassina Koné et au financement de l’Agence norvégienne pour le développement international (NORAD) qui a permis le recrutement du cabinet Onepoint. La validation de ce schéma directeur (Blueprint) est intervenue, ce mercredi 14 juillet 2021, au cours d’une réunion virtuelle.
Une approche par groupe
Selon Marie Alice de l’entreprise Onepoint, une approche par groupe a été privilégiée afin de mieux appréhender la diversité africaine et relever les défis. Ainsi, les pays africains ont été regroupés en cinq différents groupes et « chaque groupe fournit une vision à date de l’état de deux facteurs clés pour le développement des compétences TIC. Il s’agit de l’accès et l’utilisation des TIC et les performances en matière d’éducation. » Le groupe C qui regroupe dix pays dont le Burkina Faso, présente un score bon et moyen en matière d’éducation et un score en dessous de la moyenne (2,4) en matière de pénétration des TIC.
Un schéma concret
A en croire la ministre en charge de l’Economie numérique, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, le schéma directeur fournit une formulation des recommandations pour les meilleurs cadres juridiques, politiques, réglementaires et institutionnels pour le développement des compétences des TIC dans l’éducation. Toujours selon elle, il suggère également un modèle financier durable pour accroître les TIC dans l’éducation formelle, informelle et la formation professionnelle et recommande des projets pilotes aux États membres pour améliorer les résultats de l’éducation grâce à la technologie.
Les chantiers déjà entamés au Burkina
Avant de parapher le schéma directeur, la ministre Ouattara a indiqué que le développement des compétences est un chantier cher au Burkina. A l’entendre, le pays a favorisé la création de nouvelles filières dans les nouveaux métiers du numérique dans les universités et grandes écoles. Le ministère en charge de l’Economie numérique, selon sa première responsable, accompagne également la filière informatique et télécommunications de l’école polytechnique de Ouagadougou et signe certains contrats pour permettre la formation continue de ses ingénieurs. En collaboration avec l’Alliance, l’academie Smart Africa a été créée et organise périodiquement des sessions de renforcement de capacités à l’endroit des décideurs et des cadres de l’administration.
Avant la mise en œuvre du schéma directeur, notons qu’il sera présenté, demain 15 juillet aux États membres de l’Alliance Smart Africa avant d’être adopté par les chefs d’Etat membres de l’organisation en septembre 2021.
Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net