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Semaine du numérique : La qualité des services de téléphonie mobile débattue à Bobo-Dioulasso

jeudi 21 novembre 2019

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L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a organisé, dans l’après-midi du mardi 19 novembre 2019 à Bobo-Dioulasso, une conférence publique sur la question de la qualité des services des opérateurs de téléphonie mobile. Cette conférence se voulait une plateforme d’échanges entre consommateurs et acteurs de l’écosystème, afin de trouver des voies et moyens pour soutenir la transformation numérique de la société.


C’est sous le thème « Qualité de services et responsabilités des acteurs : Focus sur celles de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes », que s’est tenue cette conférence publique qui a regroupé toutes les parties prenantes dont les opérateurs de téléphonie mobile exerçant sur le territoire burkinabè. L’objectif de cette séance était d’attirer l’attention des opérateurs sur la dégradation sans cesse croissante de la qualité du service fourni par ces derniers aux consommateurs. Même si l’effort fourni par chacun d’eux pour garantir la qualité du service aux consommateurs a été salué.

Au cours des échanges, les consommateurs ont pu évoquer plusieurs de leurs préoccupations qui sont liées, entre autres, à la mauvaise qualité des appels téléphoniques, au faible débit de connexion à Internet, à la cherté des coûts des mégabits et de leur durée de validé. Selon le président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), Tontama Charles Millogo, « la question de la qualité des services est une préoccupation majeure pour les consommateurs. Et l’objectif de cette rencontre est de permettre à l’ensemble des acteurs de l’écosystème qui jouent sur la qualité des services, d’échanger afin de dégager des solutions et des actions pour soutenir cette transformation numérique de notre économique et de la société ».

Abdoulaye Bassolé est le directeur technique de l’ONATEL. A l’entame de ses propos, il a remercié l’ARCEP pour la tenue de ce panel qui, selon lui, se voulait un cadre d’échanges entre les opérateurs et les consommateurs. Il a souligné que cette conférence a permis aux opérateurs de téléphonie mobile, de faire remonter certaines problématiques vécues dans le cadre de la qualité des services, en relation avec les difficultés de déploiement de réseau, d’installation de pilonnes et également d’opposition des populations.

Il estime que pour apporter une meilleure qualité des services, il est indispensable pour les opérateurs d’installer des pilonnes, pour mettre en place les équipements nécessaires. « Mais il arrive souvent que, pour des appréhensions, des supposés nocivités de ces pilonnes, certaines populations s’opposent à leur installation. Or, nous savons que pour améliorer la qualité des services, il est indispensable d’installer l’ensemble de ces antennes », a déploré M. Bassolé. Cependant, il espère qu’à travers cette rencontre, la problématique a été cernée et que les opérateurs auront plus de facilité à déployer les réseaux, « car cela va à l’endroit de l’amélioration de la qualité du service pour les clients », a-t-il expliqué.

Abdoulaye Bassolé a également sollicité l’accompagnement et le soutien de l’Etat burkinabè afin de garantir une meilleure qualité des services aux consommateurs, car il reste convaincu que les opérateurs, à eux-seuls, ne pourront pas le faire. « Il y a beaucoup de facteurs qui jouent sur la qualité des services et l’opérateur seul ne peut pas apporter la qualité. C’est pourquoi, nous avons déterminé la qualité des terminaux et également le gouvernement peut intervenir dans leur homologation. Nous avons abordé la question de la fiscalité. Si l’Etat enlève la TVA ou certaines taxes sur les terminaux, cela permettra d’augmenter le taux d’équipement de la population par des terminaux de dernière génération. Ce qui participerait également à la qualité des services », a-t-il laissé entendre.

Le représentant de l’Etat pour le panel, Dié Sanou, par ailleurs directeur général de l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC), affirme qu’en matière de service de qualité, l’Etat n’intervient pas directement. « Nous intervenons en amont essentiellement à deux niveaux. Le premier, c’est au niveau des textes. C’est-à-dire, mettre en place un environnement propice, un environnement favorable de manière que les différents opérateurs puissent exercer de manière efficace leurs activités, et de veiller au respect de ces textes. Le deuxième niveau, c’est un certain nombre d’initiatives que l’Etat a mis en place actuellement et qui vise à construire un point d’atterrissement virtuel au niveau de Ouagadougou et qui est amené à s’étendre à Bobo-Dioulasso dans les mois à venir, pour permettre aux opérateurs d’accéder directement à cette capacité », a confié Dié Sanou.

Les participants ont pu, à travers cette conférence, cerner certaines difficultés des opérateurs. Alidou Kobré, secrétaire chargé des relations extérieures pour l’Association burkinabè des consommateurs de service de communications électroniques, a salué cette initiative de l’ARCEP et a exprimé sa satisfaction au regard de la qualité des échanges. « Cette conférence est une tribune qui nous est offerte, pour discuter entre consommateurs, régulateurs et opérateurs. Sur ce plan, c’est une satisfaction car elle nous a permis de revenir sur la qualité des services des communications électroniques au Burkina Faso », a-t-il confié.

Par ailleurs, il a souhaité que ces occasions puissent se multiplier afin que les consommateurs prennent leur rôle d’interpellateur en main, pour permettre aux opérateurs d’améliorer continuellement la qualité des services de communications électroniques.

Romuald Dofini
Lefaso.net

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