Réseaux sociaux : La CIL met en garde contre la diffusion des images de victimes d’attaques
samedi 18 mai 2019
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La Commission de l’Informatique et des Libertés (CIL), garante de la protection des données personnelles, constate avec regret et désolation qu’en dépit des communiqués et autres campagnes de sensibilisation, des internautes continuent de publier, commenter et partager des photos, des images de victimes d’attaques terroristes sur les réseaux sociaux.
La diffusion de telles images ne saurait se faire en totale violation des droits fondamentaux des personnes au nom de l’exercice illimité de la liberté d’expression.
Du reste, la CIL rappelle à tous que conformément à la loi 010-2004/ AN du 20 avril 2004 portant protection des données à caractère personnel, aussi bien les auteurs que ceux qui partagent les images sont passibles de sanctions devant la loi.
En effet, l’article 53 de la loi suscitée confère à la victime, à son représentant légal ou à ses ayants droits, un droit de poursuite devant les tribunaux à l’encontre de toute personne qui a recueilli, à l’occasion de leur enregistrement, de leur transmission ou de toute autre forme de traitement, des informations nominatives dont la divulgation aurait pour effet de porter atteinte à l’honneur et à la considération de l’intéressé ou à l’intimité de sa vie privée ; de porter, sans autorisation de l’intéressé, ces informations à la connaissance d’un tiers qui n’a pas qualité pour les recevoir.
Les contrevenants encourent des peines allant de trois (03) mois à cinq (05) ans d’emprisonnement et d’un million (1 000 000) à trois millions (3 000 000) de francs CFA d’amende.
Les peines vont de trois (03) mois à cinq (05) ans d’emprisonnement et de cinq cent mille (500 000) à deux millions (2 000 000) de francs CFA d’amende lorsque la divulgation a été commise par imprudence ou négligence.
La CIL ne cessera de répéter que les technologies de l’information et de la communication doivent être au service de chaque citoyen, elles ne doivent porter atteinte ni à la dignité humaine, ni aux droits de l’homme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques. Dans la même logique, la CIL rappelle que les réseaux sociaux doivent être au service de l’humanisme et non au service de cette entreprise de dissolution de nos valeurs ancestrales tel que le respect dà » à autrui dans toute son humanité.
Pour toute information, bien vouloir contacter la CIL au : 25376104 ou infos@cil.bf