Accueil > Actualités > TIC : « Il ne faut pas que nous soyons seulement de simples consommateurs » (...)

TIC : « Il ne faut pas que nous soyons seulement de simples consommateurs » (ministre Hadja Fatimata Ouattara)

LEFASO.NET | OL

vendredi 14 décembre 2018

Toutes les versions de cet article : [(1|>{1}|?{' '}) [[({'',})]français{'',}] ]

Après un mois de formation au siège du géant chinois, Huawei, en Chine, les huit bénéficiaires de la bourse du programme « Graine de l’avenir » de Huawei-Burkina sont de retour (http://lefaso.net/spip.php?article86078). Issus d’universités publiques et privées du Burkina, ces impétrants sont allés rendre compte de leur séjour au ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara, en compagnie des responsables de l’Université Aube Nouvelle (qui est en convention avec Huawei-Burkina), des responsables de Huawei-Burkina ainsi que des représentants de l’ambassade de la République de Chine au Burkina. C’était dans la matinée de ce jeudi, 13 décembre 2018 à Ouagadougou.


Pour rappel, Huawei a lancé, en 2017, dans le cadre de son plan de Responsabilité sociétale des entreprises (RSE), le programme dénommé « Graine de l’avenir ». C’est une initiative qui offre aux étudiants, une occasion de formation en Technologies de l’information et de la communication (TIC) à Huawei-Burkina, puis au siège de la société en Chine.

C’est le 25 octobre 2018 que Huawei-Burkina a officiellement présenté les huit bénéficiaires de ses bourses de stage. Issus des universités publiques et privées, ils ont été retenus à la suite d’un processus de compétition (test écrit suivi d’un entretien). Après une première étape de deux mois de stage au sein de la société Huawei-Burkina, à Ouagadougou, les huit impétrants ont rejoint la société-mère en Chine pour une formation qui a duré un mois. C’est la deuxième vague du genre, après celle de 2017 qui a profité à cinq étudiants.

Il s’agit, par-là, de développer les talents locaux en TIC. C’est de retour de cette formation que les stagiaires ont été reçus par le ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara, qui avait présidé la cérémonie officielle de remise des bourses.

Après une présentation des bénéficiaires, la porte-parole de ces derniers, Mélissa Ouédraogo, est revenue sur le déroulement du stage (ce qu’ils ont appris au cours de ce séjour de formation) en Chine. « Nous avons commencé notre stage à Huawei-Burkina et, pendant ce stage, nous avons été répartis dans différents départements. Ensuite est venue l’étape de Chine », a-t-elle situé avant de reconstituer les grands axes de l’étape de la Chine.

Cette dernière a démarré par une immersion en langue mandarin et un renforcement de capacités en anglais. S’en sont suivies plusieurs formations au sein de la société Huawei (introduction au réseau de télécommunications, réseau fixe et réseau mobile, construction d’une station de base 4G, composantes d’une station de base 4G, les principales technologies des TIC, l’intelligence artificielle, l’évolution de la 5G, etc.). « Ce stage nous a aussi permis d’être plus à l’aise dans la prise de parole en public ; parce qu’il fallait tout le temps prendre la parole en anglais devant les gens. On a appris quelque chose et on aimerait vraiment semer ce qu’on a appris … », a-t-elle retracé avant de remercier Huawei et tous les acteurs qui ont œuvré à cela.

Le représentant du président-directeur fondateur de l’Université Aube Nouvelle, Pr Philippe Sankara, est reconnaissant au ministre de Développement de l’économie numérique et des postes pour les efforts de promotion des TIC. Il est ensuite revenu sur la vision de son université en la matière avant de se réjouir du partenariat dans ce sens avec Huawei-Burkina. « Nous avons une convention avec Huawei et cette convention marche très bien », confie-t-il.

Il a, par la même occasion, salué l’ambassade de Chine pour avoir renoué les relations de coopération avec le Burkina, souhaitant que ce lien profite à la fois aux deux peuples. Il apprécie particulièrement cet appui aux jeunes, notamment dans le domaine des TIC. Ce, d’autant que, à son avis, composer avec les TIC est une réalité qui s’impose au monde. C’est en cela qu’il exhorte les bénéficiaires à mettre en exergue ce qu’ils ont appris.

Le représentant de l’ambassadeur de la Chine a, lui également, remercié le ministre pour sa vision et sa politique de promotion des TIC, l’Université Aube nouvelle pour la qualité de sa formation et les étudiants, pour leur performance. « Les jeunes représentent l’espoir ; pas seulement pour eux-mêmes, mais également pour le pays », souligne-t-il, souhaitant en outre que ces étudiants soient les ambassadeurs de la coopération entre les deux pays.

Pour le ministre du Développement de l’économie numérique et des postes, Hadja Fatoumata Ouattara, les TIC sont un outil désormais nécessaire dans tous les secteurs de la vie. L’ambition des plus hautes autorités du pays, c’est de pouvoir tout digitaliser, rappelle-t-elle. « On ne peut plus se passer du numérique. C’est donc important qu’on ait une masse importante de Burkinabè qui sait utiliser cet outil. (…). Le plus important, c’est d’avoir une expertise pointue ; il ne faut pas que nous soyons seulement de simples consommateurs (parce que ces technologies viennent d’ailleurs). Il faut qu’ici, nous puissions avoir l’expertise nécessaire pour au moins les adapter… Le représentant de l’ambassadeur l’a dit, c’est dans ce secteur seulement qu’on peut facilement faire des bonds. C’est dans ce secteur où nous pouvons dire que des pays sous-développés (ou en voie de développement) peuvent être au même niveau que les pays développés (il faut bien-sûr les infrastructures). C’est la seule industrie qui n’a pas forcement besoin de matières premières… Quand on a l’infrastructure, ce qui manque, c’est la matière grise », exprime-t-elle avant de magnifier l’investissement de Huawei dans ces jeunes talents.

Comme annoncé dès le départ, le 25 octobre dernier, le ministre pense à l’après-stage. « Avant de partir, on leur a promis des stages, c’est toujours d’actualité. Nous allons discuter avec eux ; ceux qui sont disponibles, qui veulent bien mettre rapidement en pratique ce qu’ils ont appris et les accompagner. Nous sommes en phase de recrutement d’incubateurs, ce n’est pas encore effectif, mais je crois qu’on a cette possibilité de vous accompagner pour que ce que vous avez appris ne soit pas perdu », réitère Mme le ministre.

OL
Lefaso.net