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Economie numérique : e-Burkina, un projet ambitieux pour l’administration publique et le privé

mercredi 8 novembre 2017

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En marge de la 13e édition de la semaine nationale de l’internet, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, a procédé au lancement du projet e-Burkina qui vise à améliorer la capacité et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication par les administrations publiques et privées. Exécuté par l’Agence de promotion des TIC (ANPTIC), le projet est financé par la Banque mondiale à hauteur de 20 millions de dollars US.


Parmi les grands projets exécutés par l’ANPTIC, figure en pole position le projet eBurkina. Formulé en 2016, ce projet qui bénéficie d’un financement de 20 millions de dollars américains (12 331 991 000 F CFA) est mis en vigueur depuis le 29 juin 2017 pour une durée de cinq ans. Selon le représentant résident de la Banque mondiale, Cheick Fantamady Kanté, ce projet a pour ambition de favoriser le développement d’une plateforme numérique mutualisée où tous les organismes publics pourront recueillir, stocker, utiliser et partager des données, non seulement au sein du gouvernement, mais avec le secteur privé et l’ensemble de la population.

Dans la présentation audio-visuelle du projet e-Burkina, il ressort qu’il est constitué de quatre composantes. La composante 1 vise à créer un environnement favorable pour une bonne exécution des Projets e-gouvernement, en tenant en compte des cadres stratégiques, juridiques et réglementaires. La composante 2, elle, est consacrée à la gestion des données et de la plate-forme numérique pour la fourniture de services électroniques. Elle soutient également le développement d’un certain nombre de services électroniques sélectionnés visant les zones rurales et les chaînes d’approvisionnements de l’agro-business.

Cheick Kanté, représentant résident de la Banque mondiale au Burkina Faso
Quant à la composante 3, elle a pour but de renforcer l’écosystème existant d’incubateurs d’entreprises et de hubs techniques au Burkina Faso pour permettre aux entrepreneurs locaux d’avoir un accès fiable et moins coûteux à l’Internet à large bande, aux bureaux, à la formation, aux services d’appui aux entreprises, et à l’incubation d’entreprises dans un seul espace. Enfin, la composante 4, est réservée à la gestion à proprement parler du projet, à la communication et au suivi-évaluation.

Le projet e-Burkina n’est pas le premier projet soutenu par la Banque mondiale. En 2013, l’institution de Bretton Woods a fourni une assistance technique en vue de lancer le projet « Initiative de données ouvertes du Burkina Faso » (BODI). Tout en saluant les efforts déployés par l’Etat burkinabè dans la promotion des TIC, la Banque mondiale a rassuré les autorités de son soutien à renforcer les acquis engrangés car persuadée qu’avec « la volonté affichée par le Burkina Faso, il ne serait pas surprenant qu’il emboite un jour le pas à des pays comme le Rwanda ».

Se refusant de citer ce pays qui a fait d’énormes progrès dans le numérique en si peu de temps, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, reste convaincu que le Burkina Faso peut faire mieux que ce pays. Il s’est dit satisfait de la cadence de mise en œuvre des différents projets structurants du ministère du développement de l’économie numérique et des postes. Il s’agit du Programme régional d’infrastructures de communication de l’Afrique de l’Ouest (PRICAO) avec l’interconnexion par la fibre optique avec le Ghana et bientôt avec le Bénin, du Backbone national en fibre optique, etc. Tous ces efforts, à en croire le chef du gouvernement visent à améliorer la connectivité, préalable au développement d’une industrie des services, gage d’une croissance économique pour un pays qui, selon ses mots, ne dispose pas de ressources naturelles.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net