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Enseignement supérieur : L’intranet de l’Université de Ouagadougou au scanner de Hamado Tougri

mercredi 24 juillet 2013

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« Problématique de l’appropriation des TIC par les travailleurs des universités publiques du Burkina : cas de l’intranet de l’université de Ouagadougou », c’est le thème du mémoire de Master recherche soutenu par Hamado Tougri le 22 juillet 2013 à l’Institut panafricain d’étude et de recherche sur les médias, l’information et la communication (IPERMIC) de l’Université de Ouagadougou (UO). Le jury présidé par le Pr Mahamadé Savadogo a jugé le travail recevable et décerné la note de 14/20 à l’impétrant.


Ce travail de recherche était co-dirigé par les Pr Youssouf Ouédraogo du département de lettres modernes de l’UO et Dr Cyriaque Paré, attaché de recherche à l’Institut des sciences des sociétés. L’informaticien Dr Issa Boro est le 4e membre du jury.

Les TIC sont de plus en plus incontournables dans la vie des individus tout comme celle des institutions. Avec des usages multiples et variés, chacun se les approprie à sa manière et en fonction de ses besoins. C’est ainsi que l’Université de Ouagadougou, dans le but de favoriser une meilleure communication interne entre les travailleurs, s’est doté d’un intranet, dénommé « IntraOuaga ».

Difficultés d’adaptation et d’appropriation

Les autorités administratives de l’UO, par la mise en place d’un tel support de communication interne, entendent favoriser un triple gain en temps, en richesse d’informations et en variétés de contenus.

Mais « IntraOuaga », dans son fonctionnement, rencontre des difficultés d’adaptation et d’appropriation des usagers potentiels. Ils sont nombreux, les enseignants qui ne l’ont pas encore adopté.

C’est pour déterminer les facteurs explicatifs de la non appropriation d’IntraOuaga par les enseignants-chercheurs de l’UO et proposer des solutions que Hamado Tougri s’est intéressé au thème : « Problématique de l’appropriation des TIC par les travailleurs des universités publiques du Burkina : cas de l’intranet de l’université de Ouagadougou ».

IntraOuaga, méconnu des enseignants-chercheurs
« IntraOuaga » a été mis en place en janvier 2010. Dans une démarche cumulative, Hamado Tougri a adressé son questionnaire à 102 enseignants-chercheurs de l’UO sur un total de 397. Constat : beaucoup ignorent encore l’existence de ce support de communication, d’autres ont des problèmes de connexion Internet pour y accéder.

Seulement 77 enseignants-chercheurs sur les 102 sont informés de l’existence d’ »IntraOuaga ». Mais, ils ne sont que 33 à l’utiliser. Sur les 33 utilisateurs, seulement 3 visite IntraOuaga chaque jour, 6 le consultent deux ou trois fois par semaine, 8 le font une fois par semaine et 16 enseignants-chercheurs le visitent très rarement.

Raisons avancées cette non utilisation : manque d’information sur l’existence d’IntraOuaga ; manque d’utilité ; méconnaissance de son utilisation ; problème de connexion Internet.

La plupart de ceux qui l’utilisent le font juste pour s’informer de l’actualité de leur UFR ou institut. Ils ignorent les autres possibilités qu’offre l’intranet : programmation des salles, de véhicules, les demandes d’autorisations d’absences, les partages de documents, l’archivage.

Difficile dans ces conditions de parler d’appropriation de l’intranet de l’UO. D’ailleurs, le taux d’animation de l’outil est également assez faible. Une raison de plus pour ne pas attirer grand monde.

Des solutions…

Même si tous reconnaissent le gain de temps, de transport et d’économie de papiers que l’on ferait en utilisant IntraOuaga, il faudra des préalables avant que ce support de communication n’entre dans les habitudes des enseignants-chercheurs de l’UO.

Ces conditions préalables ont pour noms : sensibilisation et formation des utilisateurs, amélioration de la qualité de connexion, informations riches et inédites susceptibles de créer l’envie et le réflexe de visiter la plateforme. Donc, « il faut de la patience et de la sensibilisation afin de faire comprendre le bien-fondé de l’IntraOuaga à tous les travailleurs de l’UO. C’est à partir de ce moment qu’on peut entreprendre des démarches afin d’encourager et d’inciter tous les acteurs à aller chercher l’information sur IntraOuaga », estime Hamado Tougri qui est par ailleurs chargé de protocole du président de l’UO.

Aucun enseignant n’a trouvé bonne la qualité de la connexion dans son UFR ou institut. Malgré le fait que le débit ait été doublé, passant de 2 à 4 Mégabits de 2007 à 2012. Qu’à cela ne tienne, la capacité demeure très faible. Il en faudrait 40 Mégabits pour satisfaire la demande à l’UO. Ce qui nécessitera des dépenses de 20 millions de francs CFA par mois. Actuellement, l’Internet coûte 2 millions de francs à la présidence de l’UO par an.

Moussa Diallo

Faso-tic.net