Accueil > Services > Lutte contre la cybercriminalité : L’ARCEP présente les membres et les (...)

Lutte contre la cybercriminalité : L’ARCEP présente les membres et les activités du CIRT

mardi 7 mai 2013

Toutes les versions de cet article : [(1|>{1}|?{' '}) [[({'',})]français{'',}] ]

Pour assurer la sécurité de son cyberespace, le Burkina dispose désormais d’un centre national de cybersécurité appelé CIRT (Computer incident response team). L’autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) a organisé un séminaire le 03 mai 2013 à Ouagadougou pour présenter aux partenaires du CIRT les activités et comment gérer les incidents informatiques lorsqu’ils arrivent dans les réseaux. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre du développement de l’économique numérique et des postes, Jean Kouldiati.


Les attaques et abus d’ordre cybercriminel sont légion au Burkina ces derniers temps. Selon les statistiques, ces attaques peuvent être classées comme suit : les virus informatiques avec 72% des incidents, les abus internes de l’accès réseau ou messagerie (22%) et les vols d’ordinateurs portables ou matériel mobile (19%). Malheureusement, selon les spécialistes, ces faits seront de plus en plus visibles dans notre société. « Inévitablement, une attaque ou tout autre dysfonctionnement aura des conséquences catastrophiques sur les activités de tous ces secteurs, car à l’évidence, notre cyberespace n’est pas suffisamment sécurisé », reconnait le ministre du développement de l’économie numérique, Jean Kouldiati.

Mais qu’est-ce qui favoriserait une telle situation ? « Notre cyberespace se caractérise par une inefficacité des solutions techniques utilisées d’une part et d’autre part par une absence d’information sur les vulnérabilités, les failles de sécurité et leurs solutions. Plus grave, ces failles ne sont pas analysées pour en tirer les conséquences ou pour identifier les auteurs et entreprendre des actions légales si nécessaires. Par ailleurs, non seulement les risques résiduels de cybersécurité ne sont pas dans la plupart des cas couverts par une police d’assurance, mais la majorité des fonctions de sécurité sont déclarées gérées en interne alors que les ressources humaines qualifiées n’existent pas », estime Jean Kouldiati. Autant de faits graves qui ne peuvent pas laisser le gouvernement indifférent.

Ainsi, une étude menée en 2010 par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) en collaboration avec l’union internationale des télécommunications (UIT) a débouché sur l’élaboration d’un plan national de cybersécurité. La mise en œuvre des recommandations de ce plan a conduit l’ARCEP à rentrer en contact avec l’UIT et l’International multilatéral partnership against cyber treats (IMPACT) en 2012 pour la concrétisation du projet « centre national de cybersécurité » ou Computer incident response team (CIRT).

« Le CIRT a pour rôle d’assurer la sécurité de notre cyberespace », soutient le président de l’ARCEP, Mathurin Bako. « Pour assurer la sécurité, il faut savoir exactement ce qu’il faut faire en cas de problème. C’est pour cela que l’ARCEP a souhaité que les partenaires du centre de lutte contre la cybercriminalité puissent prendre connaissance d’abord de l’existence de ce centre et de ce qu’il faut faire en cas d’incident informatique sur les réseaux », poursuit-il.

Pour atteindre les objectifs à lui assignés, chaque équipe d’exploitation du CIRT compte cinq agents provenant du ministère du développement de l’économie numérique et des postes, de la police nationale et de la gendarmerie nationale.

Et le ministre Kouldiati de les envoyer en mission en ces termes : « C’est sur vous que reposera désormais la capacité de notre pays de déjouer tous les plans diaboliques des cybercriminels. Votre mission est donc grande car ce centre de cybersécurité représente un maillon essentiel dans la protection du cyberespace du Burkina Faso. Vous êtes donc les premières pierres pour l’émergence d’un environnement sécurisé des réseaux et systèmes informatiques au Burkina Faso ».

Moussa Diallo

Lefaso.net