Régulation des télécommunications : Les lauréats du BADGE 2011 ont reçu leurs diplômes
mardi 13 décembre 2011
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Economistes, juristes et ingénieurs des télécommunications issus de 15 pays d’Afrique francophones, ils étaient 35 à se lancer à l’assaut du BADGE (Bilan d’Aptitude Délivré par la conférence des Grandes Écoles) en janvier 2011. Ils ont reçu leurs attestations de succès le vendredi 09 décembre à Ouagadougou, lors d’une cérémonie organisée par l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) du Burkina Faso. C’est le secrétaire général du Premier ministère, Youma Zerbo, qui a présidé la cérémonie de remise des parchemins.
Certains étant déjà repartis et d’autres n’ayant pas encore soutenu les mémoires, il n’était pas possible de leur remettre des diplômes. C’est pourquoi, il leur a été remis des attestations. Ils recevront leurs diplômes dans les jours à venir, selon Laurent Gilles, le formateur principal. Ces cadres supérieurs issus d’organes de régulation ainsi que d’opérateurs de télécommunications ont, pendant une année, acquis des connaissances sur la régulation tarifaire, la régulation de l’interconnexion, le règlement des litiges, la gestion de l’espace des fréquences. « Ce fut aussi un moment de contacts, de liens d’amitié et de camaraderie, de questions aussi, certainement de critiques des convictions acquises », a relevé Youma Zerbo, le secrétaire général du Premier ministère.
« Les opérateurs ont également raison de former leurs cadres supérieurs parce que lorsque le régulateur pose certaines questions, il faut que les opérateurs puissent comprendre ce dont parle le régulateur », confie Mathurin Bako, président de l’ARCEP du Burkina. Les lauréats du 6e BADGE étaient tous des diplômés de l’enseignement supérieur. « Les éléments qu’on vient de leur donner, c’est pour compléter leur formation pour une meilleure gestion du secteur des télécoms », ajoute Mathurin Bako.
Propos confirmé par l’ivoirienne Patricia Amand-Touré, major de la promotion du BADGE. « C’est beaucoup de fierté et de bonheur d’être major de promotion, de recevoir cette attestation et bientôt ce diplôme. Cette formation vient en complément à ma formation de juriste », reconnait-elle. Concilier vie professionnelle, vie d’étudiant et vie de famille, c’était le principal défi pour elle. Mais, elle l’a brillamment relevé.
Ouvert pour la première fois en 2005 au Burkina Faso, à l’initiative des régulateurs burkinabè et français, de Télécom ParisTech et avec le soutien de la Banque Mondiale et de Fratel (Réseau francophone des régulateurs de télécommunications), le Badge en Régulation des Télécommunications fut ensuite déplacée à Buea, au Cameroun, où ont été formées deux promotions, 2009 et 2010, avec le soutien de l’Ecole nationale des postes et télécommunications. De 2005 à 2010, le Badge en Régulation des Télécommunications a accueilli cinq promotions et formé 157 badgistes venant des agences de régulation ou des services ministériels de tutelle, des opérateurs de télécommunications. Ces 35 nouveaux lauréats viennent ainsi accroître ce nombre.
Enjeux de la formation
La mise en place d’autorités de régulation des marchés du secteur des communications électroniques exige une formation spécialisée sur les questions économiques, juridiques et technologiques essentielles pour un exercice efficace de la fonction de régulateur. La nouveauté de telles institutions, la spécificité des questions réglementaires, la nécessité de maîtriser de nouveaux outils analytiques, l’émergence d’un droit particulier de la régulation nécessitent de mettre en place des formations de haut niveau pour permettre de répondre aux attentes de formation des régulateurs.
Ces autorités souhaitent en effet de plus en plus offrir à leurs personnels des formations qui leur permettent d’assumer pleinement et efficacement un spectre de fonctions en évolution permanente. Le badge en régulation des télécommunications cherche donc à répondre à cet objectif en approfondissant sur une année entière les principes de base de la régulation des marchés et en étudiant les pratiques qui en sont issues. La formation en BADGE est scindée en trois modules représentant 210 heures de formation et 175 heures de travail personnel.
Télécom ParisTech assure l’encadrement pédagogique et l’ARCEP/Burkina gère les aspects administratifs. Télécom ParisTech recourt également à des spécialistes issus de divers pôles de compétence. Le BADGE en régulation des télécommunications est un diplôme délivré par Telecom ParisTech (Cf. http://www.cge.asso.fr/BADGE/Regl_int_BADGE.phtmldes).
Moussa Diallo
Faso-tic.net