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La presse « pressée » : « Affaire Sami Marcel Doli » : Sami Doli a-t-il détourné la sagacité du Pays ?

vendredi 16 juillet 2010

<img117|left>« Cri du cœur de Sami Doli : Qui a détourné les droits de l’ex-employé de la LIDHO ? » Voici la grande question que posait le quotidien Le Pays dans son édition du 7 juillet en manchette. A l’intérieur de l’édition du jour, une page entière avec illustrations était consacrée à ce brûlant dossier où l’ex-employé de la Ligue ivoirienne des droits de l’homme qui était allé se confier au journal a épanché son cœur sur ses déboires.


Content certainement d’avoir pu enfin trouver une oreille attentive, M. Doli a raconté ses mésaventures qui mettent gravement en cause des personnes et des institutions ivoiriennes et burkinabè. Mais, sans doute émus par sa situation, nos confrères n’ont jugé à aucun moment nécessaire de saisir le ministère des Affaires étrangères, à défaut de l’ambassade du Burkina en Côte d’ivoire, pour avoir leurs réactions et confronter un tant soit peu les versions.

Quelques jours après, le journal nous apprend que les droits du sieur Sami Doli n’ont pas été versés à l’ambassade du Burkina à Abidjan. Dans un entrefilet laconique, le quotidien explique que « selon des sources concordantes, la LIDHO n’a jamais versé un rond dans les comptes de l’ambassade. Une confrontation a même été envisagée entre la LIDHO et M. Doli, mais ce dernier est resté introuvable, jusqu’à ce que l’ambassade apprenne qu’il s’est rendu au Burkina pour obtenir le paiement de ses droits. Les services de l’ambassade, face à la détresse de M. Doli, lui ont même ouvert leurs portes et il y venait souvent pour avoir de l’aide. Mais au niveau de la représentation diplomatique, on garde un très mauvais souvenir de lui ».

Qu’en est-il alors de tout ce que ce malheureux a raconté ? A-t-il réellement saisi le ministre Alain Yoda et le Premier ministre Tertius Zongo ? Le Trésor public a-t-il vraiment décidé de lui verser 2 625 603 FCFA ? Le ministère de l’Economie et des Finances a-t-il décidé de lui verser 4 200 000 FCFA comme frais de séjour sur des bases aussi fallacieuses ? Voilà autant de questions auxquelles l’entrefilet-réponse du Pays ne répond pas. Dommage de n’avoir pas fait concorder les sources avant !


« La Nation » est dans les kiosques : Mais pas encore une envergure nationale

Depuis le 20 juin dernier, la voix de La Nation se fait entendre dans le paysage médiatique national. « La Nation », c’est en effet le titre du dernier bébé de notre confrère Aristide Ouédraogo qui officiait jusqu’ici à San Finna et qui tenait il y a quelques années « La plume du Nord ». Le « bimensuel d’informations générales et d’analyses politiques » qu’il vient de lancer se veut « la voix du peuple ». « Vox populi, vox dei », dit explicitement sa devise.

Pour un coup d’essai, le premier numéro est loin d’avoir une envergure nationale avec un style littéraire approximatif et des fautes à presque chaque paragraphe qui peuvent difficilement être mises au compte de simples fautes de frappe.

« Nous vous promettons, chères lectrices, chers lecteurs, de faire en sorte que notre plume ne soit pas serve de l’absence de déontologie, du manque d’honnêteté intellectuelle, qu’elle ne trempe pas dans l’injure facile, la diffamation calomnieuse et le dénigrement si caractéristiques de ce que nous appelons la ‘’ voyoucratie journalistique’’ ». Nous disons chiche !


La colère du ministre Soungalo contre Sidwaya

En publiant le 14 juillet 2010 dans sa fameuse rubrique « On murmure » une brève sur l’opération de recrutement, pour le secondaire, d’enseignants du primaire titulaires d’un diplôme universitaire, Sidwaya croyait sans doute relayer une information somme toute banale.

« Où sont passés les résultats du recrutement spécial des professeurs de lycées et collèges ? » se demandait « le journal de tous les Burkinabè » en écrivant que les candidats seraient dans l’inquiétude face au silence qui entourerait l’opération. Ce qui n’a pas manqué de déclencher la colère du ministre Soungalo Ouattara car une telle information n’était pas vérifiée comme l’a démontré le droit de réponse du Ministère de la fonction publique dans l’édition du vendredi 16 juillet.

La réaction du Ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat est sans doute compréhensible car à la veille du lancement des concours, une telle information pouvait prêter à confusion. Mais c’est certainement plus le résultat d’une négligence que de toute autre chose…Le quotidien national qui s’est toujours battu pour accompagner les activités des départements ministériels n’aurait pas de raison d’agir autrement.
On ne le répétera jamais assez, une information non recoupée, confrontée, vérifiée, n’est pas une information mais de la rumeur qu’un journal sérieux se doit d’éviter de relayer. Surtout quand un simple petit coup de fil permet de se mettre à l’abri de tels risques.

Alors, Kantigui a intérêt à bien nettoyer ses oreilles dorénavant.


192 cartes de presse et 55 laissez-passer

Après le lancement de la carte de presse en décembre 2008, le compteur affiche 192 cartes et 55 laissez-passer délivrés. On est donc encore loin du compte et les professionnels des médias ne manifestent pas un enthousiasme particulier à se doter de cet attribut qu’ils ont pourtant longtemps réclamé, malgré les inlassables tournées d’explication et de sensibilisation de Germain Nama et de ses collègues de la commission d’attribution de la carte.

Parmi les retardataires, les médias publics qui croient, à tort que leur statut de fonctionnaire les dispense de cette carte. Il faut peut-être commencer à exiger ce sésame lors des manifestations et cérémonies pour que tout le monde comprenne son utilité. Ceux qui seront recalés aux portes ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes !


Ouézen Louis Oulon, un confrère qui monte

Notre confrère Ouéezn Louis Oulon, directeur de la Radio nationale, a réussi le pari de tenir la deuxième édition de la manifestation « Altitude Nahouri ». Cet événement sur fond sportif consiste à faire la montée du fameux « Pic du Nahouri » de la ville de Pô, foyer incandescent de la Révolution du 4-août. On comprend pourquoi l’événement est encerclé par de hauts gradés. En tout cas Ouézen a trouvé une bonne épreuve d’endurance pour une éventuelle carrière politique.

Alain R. Ilboudo

Faso-tic.net