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Offre publique de vente des actions ONATEL : 4000 souscripteurs pour 29,068 milliards de F CFA

lundi 13 avril 2009

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L’Offre publique de vente (OPV) de 680 000 actions ONATEL a permis de mobiliser plus de 29,068 milliards de F CFA au profit du budget national. C’est le bilan de l’OPV entamée le 22 décembre 2008 et ce jusqu’au 31 janvier 2009. L’information est ressortie d’une conférence de presse animée, hier mardi 17 mars 2009 à Ouagadougou, par le directeur général de la Société burkinabè d’intermédiation financière (SBIF), chef de file de l’opération, Alexis Lourgo et le président du comité de suivi et secrétaire permanent de la commission de privatisation, Amadou Dicko.


Grâce à l’Offre publique de vente des actions (OPV), l’Office national des télécommunications cédé à Maroc Télécom par l’Etat à plus de 144 milliards de F CFA en 2007 devient la société qui comprend le plus grand nombre d’actionnaires burkinabè. Pour la première fois, environ 4122 souscripteurs dont 3243 personnes physiques résidant au pays ont fait confiance à l’ONATEL en achetant des actions. Ces dernières représentent 73,85 % du montant souscrit à 29, 068 milliards de nos francs. Il y a eu aussi une forte participation de la diaspora burkinabè : Mali, Italie, France, Suisse, Sénégal, Cuba, Canada, Côte d’Ivoire, etc.

C’est le directeur général de la Société burkinabè d’intermédiation financière, chef de file de l’OPV, Alexis Lourgo et le président du comité de suivi, par ailleurs secrétaire permanent de la commission de privatisation, Amadou Dicko entourés du DG de l’ONATEL, Mohamed Morschid et de celui de l’agence conseil Synergie, Désiré Comboïgo qui ont fait l’annonce, ce mardi 17 mars, au cours d’une conférence de presse. En effet, l’OPV a permis de servir tous les souscripteurs. Toutefois, les personnes physiques burkinabè ou résidantes ayant souscrit pour plus de 300 millions de F CFA ont vu leurs souscriptions diminuées de 29,55%.

Cela s’explique par le fait que l’OPV a été “sur souscrite” à 40,84 % soit 957 820 actions pour un montant de 41, 200 milliards de F CFA, contre 680 000 initialement mises en vente. Quant aux personnes morales de droit burkinabè, elles ont été servies à un maximum de 300 millions de F CFA à 982, 440 millions de francs, soit 3,38 % du total d’actions allouées. Ce qui permet au président du comité de suivi de déclarer que l’OPV s’est bien déroulée. Et le directeur général du chef de file de l’opération, en l’occurrence la SBIF, d’ajouter que malgré la crise financière et le pessimisme de la presse à l’ouverture de l’OPV le 22 décembre 2008. “Plus de 4000 personnes ont fait confiance à l’ONATEL. L’OPV est satisfaisante”, a soutenu Alexis Lourgo tout en donnant rendez-vous à ceux qui continuent à demander des actions sur le marché secondaire.

Il justifie ce grand succès par un travail de fond que sa société a abattu. Les divers documents relatifs à l’OPV ont été envoyés dans les ambassades du Burkina à travers le monde. Une opération marketing couplée d’un tapage médiatique et des missions de sensibilisation à l’étranger en vue de mobiliser la diaspora à acheter des actions sous-tendent l’engouement pour l’OPV, a-t-il expliqué. Et c’est bien cette OPV qui ouvre la voie à l’introduction de l’ONATEL en bourse, en principe avant le 30 avril prochain. En attendant, des négociations sont en vue entre le personnel et la commission de privatisation pour la cession de 6 % des actions aux travailleurs.

Les négociations ont commencé et nous espérons boucler ce dossier dans les meilleurs délais, étant donné qu’il est prévu aussi une décote intéressante comme nous l’avons fait pour les Burkinabè”, a expliqué Amadou Dicko. Ainsi, le désengagement de l’Etat de l’ONATEL devrait s’établir à 20 % et 3 % pour la Société financière internationale. Enfin, le directeur général de l’ONATEL, Mohamed Morschid qui salue le bon déroulement de l’OPV a tenu à rassurer qu’aucun plan de compression volontaire du personnel n’est envisagé. Bien au contraire, il a poursuivi que depuis deux ans, une centaine de recrutements a été opérée notamment au profit du centre d’appels et de profils spécialisés tels le marketing, le contrôle de gestion, l’informatique ou la fiscalité.

S. N. COULIBALY

Sidwaya