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Transformation digitale au Burkina : KeoLID se positionne comme le catalyseur

Lefaso.net

jeudi 8 septembre 2022

L’incubateur d’entreprises, KeoLID a reçu la visite de la ministre de la transformation digitale, des postes et des communications électroniques et la représentante résidente de la Banque mondiale ce jeudi 8 septembre 2022. Il s’agit pour les visiteurs du jour, de voir de façon concrète les différentes entreprises incubées par KeoLID.


Le Burkina Faso semble résolument orienté vers un processus d’accélération de la transition digitale. Pour cela, le ministère de la Transformation digitale a mis en œuvre une stratégie nationale de développement de l’économie numérique, intitulée e-Burkina. Bâtie autour de plusieurs piliers et axes, e-Burkina met en pole position le développement du capital humain et l’essor d’une industrie numérique.

Le projet a opté pour une approche consistant à renforcer cet environnement en créant les conditions pour une émergence d’entreprises innovantes et des startups viables qui créent de la valeur ajoutée et des emplois. Deux structures, dont KeoLID, ont été retenues pour servir d’incubateurs, de centres d’excellences et de support pour tout l’écosystème du numérique mais aussi dans la mise en œuvre de programme d’incubation pilote au profit de quelques dizaine de jeunes porteurs d’idées.

KeoLID est un lieu ouvert au public et aux entreprises où il est mis à leur disposition des outils mécatroniques. Elle dispose d’outils et de machines de dernières générations qui fait d’elle l’un des Fab Labs les mieux équipés. La visite de la ministre en charge de la transformation digitale et de la représentante de la Banque mondiale au Burkina Faso s’inscrit dans la dynamique de constater de visu, les projets réalisés par KeoLID.

A l’issue de la visite, la ministre en charge de la transition digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabané s’est montrée satisfaite par ce qu’elle a vu. « Je pense que ce que nous avons vu ce matin nous réconforte dans les efforts que nous faisons pour développer l’écosystème du numérique », a-t-elle confessé. Le développement de l’écosystème du numérique passe nécessairement par les incubateurs, les Fab lab, et les centres de formations. Elle a souligné que KeoLID a été appuyé par son département dans le cadre du projet et financé par la Banque mondiale. Dans sa composante 3, e-Burkina consacre une place de choix à la formation et l’entrepreneuriat. « Ce que nous avons vu ce matin est très satisfaisant. Les résultats sont appréciables. Nous avons des jeunes engagés et dynamiques. C’est une très belle contribution de formation de jeunes », a-t-elle soutenu.

Le projet e-Burkina a été financé par la Banque mondiale à hauteur de 275 millions de francs CFA. Il est piloté par le ministère de la Transition digitale et mis en œuvre par l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC). La représentante résidente de la Banque mondiale, Mamounata Nbow Fam espère que grâce à son financement et grâce à KeoLID, le Burkina aura de « milliers et de milliers » d’autres KeoLID. Elle a espéré que les jeunes incubés à travers cette initiative pourront dupliquer ce qu’ils ont appris à l’échelle du pays pour que le numérique soit un catalyseur de développement.

Des entreprises créées grâce à l’accompagnement de KeoLID

Les startups créées évoluent dans au moins 13 secteurs distincts d’activités. Cependant, 25% des projets relèvent du secteur agro-sylvo-pastoral et 20% du secteur du commerce, transformation industrielle et artisanale. Aussi, le type de service offert par ces startups est très varié. A la fin du projet en septembre 2021, les produits et services offerts par ces startups généraient une moyenne de plus de 4 millions de francs CFA par mois. Cet accompagnement de KeoLID l’a propulsé comme un acteur incontournable de l’écosystème de l’entrepreneuriat digital au Burkina Faso, faisant de lui, l’un des trois centres agréés Fab Academy en Afrique en 2022.

Obissa Juste MIEN
Lefaso.net

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