Réseaux sociaux : L’Observatoire Burkinabè des Médias déplore les messages de violence et de haine
vendredi 14 septembre 2018
Mettre fin aux messages diffusant la violence et la haine au Faso. Telle est la substance du contenu de l’appel lancé récemment par les participants à un atelier de validation organisé par l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM) à Kombissiri dans le Bazega, région du Centre-Sud. L’appel a été lancé à l’endroit des journalistes et des larges publics utilisant les médias et les réseaux sociaux.
L’OBM qui traverse six ans d’existence, avait regroupé une quinzaine d’observateurs formés l’année dernière pour apprécier le travail des médias. C’est dans ce cadre que se situe l’atelier qui s’est déroulé du 7 au 9 septembre 2018 à Kombissiri, sous la direction du président de l’OBM, Ahmed M. Koné.
L’atelier avait pour mission de valider les résultats de l’activité pilote d’observation durant une tranche de l’année écoulée, soit du 1er octobre au 31 décembre 2017. Les participants, des experts en journalisme et communication, avaient alors été outillés par des consultants à cet effet. Scindés en quatre groupes (radio, télévision, presse écrite et médias en ligne), ils se sont penchés sur la pratique des medias sélectionnés suivant des critères précis. L’observation a porté sur les manquements à l’éthique, lesquels hypothèquent gravement le travail des diverses catégories de médias, du public comme du privé.
Les résultats de cette phase pilote, ont été examinés dans les travaux de groupes. La validation est intervenue en plénière. Les insuffisances relevées, feront l’objet d’échanges avec les responsables des médias concernés.
Pour les responsables de l’OBM, les résultats de cette phase pilote devraient permettre à l’observatoire de disposer d’outils consensuels d’observation. Du même coup, l’on s’assurerait de la pertinence de l’approche adoptée lors de l’atelier de concertation des Observateurs tenu à Kombissiri les 22, 23 et 24 Septembre 2017.
Appel aux médias et aux utilisateurs des réseaux sociaux
Au-delà des comportements des professionnels des médias, l’OBM déplore au niveau du grand public, la tendance de plus en plus manifeste à l’incivisme dans l’utilisation des réseaux sociaux.
A peine cherche-t-on à déguiser les propos irrévérencieux et les multiples appels à la violence et à la haine dans les médias et les réseaux sociaux. Ce sont autant de comportements que les auteurs se permettent en se fondant sur l’existence de la liberté d’expression dans notre pays.
Aussi, l’OBM voudrait-il rappeler à chacun sa part personnelle dans la préservation des libertés démocratiques au Faso. Il faut veiller à un meilleur traitement de l’information en général, et s’assurer d’une bonne gestion des messages, que ce soit dans les médias ou les réseaux sociaux.
Il faut savoir raison garder et éviter d’envenimer les situations conflictuelles par des écarts de langage.
C’est pourquoi, dans son mot de clôture, le président de l’OBM a salué l’esprit de confraternité et le plein engagement des participants. Ahmed M. koné s’est félicité des résultats obtenus lors de cette expérience pilote d’observation. Enfin, il a remercié les hôtes du Centre ayant abrité les travaux de Kombisiri pour la chaleur de l’accueil réservé à l ensemble des participants.
En rappel, l’O.B.M est un organe d’autorégulation. Il fonctionne en misant principalement sur le jugement des pairs. C’est une association à but non lucratif, régie par la loi 10/92/ADP du 15 décembre 1992. L’Observatoire a pour objectifs, entre autres : de défendre la liberté de presse, de promouvoir le respect des règles de l’éthique et de la déontologie dans les médias.
Kombissiri, le 9 septembre 2018
Pour l’OBM, le Président
Ahmed Mamadou Koné
Journaliste
Conseiller de Presse à la retraite
Chevalier de l’Ordre national