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Réglementation des coûts d’interconnexion : Opérateurs et régulateurs à l’école du modèle CMILT

mardi 3 juillet 2012

<img297|left>L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) organise un séminaire de formation sur les coûts d’interconnexion au modèle CMILT (Coûts moyens incrémentaux à long terme) du 02 au 05 juillet 2012 à Ouagadougou. Objectif : permettre aux régulateurs et opérateurs de maîtriser le calcul des coûts d’interconnexion entre les réseaux de communications électroniques. Il s’agira de rappeler les fondamentaux de la régulation de l’interconnexion et de la compréhension des coûts réglementaires puis, initier à la modélisation des coûts à partir du modèle utilisé depuis une dizaine d’années dans plusieurs pays africains d’autre part.


Lorsque vous appelez d’un réseau à un autre, il va falloir se partager les coûts. Le modèle CMILT définit les principes de calcul pour déterminer les coûts à se partager entre les deux opérateurs. Ce modèle a été développé depuis 2002. L’évolution technologique et l’avènement du réseau 3G impose un recyclage permanent des acteurs de régulation. « Tous les problèmes liés à l’interconnexion remontent au niveau du régulateur. Donc, il faut qu’il maîtrise le mode de calcul, les opérateurs doivent aussi maîtriser le mode de calcul afin qu’on puisse parler le même langage », souligne le secrétaire général de l’Autorité de régulation des communications électroniques (ARCEP).

<img298|left>Ils sont tous des ingénieurs ou des économistes travaillant dans des structures d’autorités de régulation ou chez des opérateurs de télécommunications, venus du Niger, de la Guinée, de la Mauritanie, de la Centrafrique, du Cameroun et du Burkina Faso. Pendant quatre jours, ces participants au séminaire de formation sur l’interconnexion se retrouvent pour harmoniser leurs points de vue sur la méthode CMILT (Coûts moyens incrémentaux à long terme).

Ils vont se familiariser avec les questions théoriques et conceptuelles de l’interconnexion, puis des aspects purement techniques portant sur la modélisation des coûts de communications. Assuré par Pr Laurent Gille de Paris Tech, les séminaristes vont « traiter des questions théoriques et conceptuels de l’interconnexion, à savoir pourquoi l’interconnexion a besoin d’être régulée, quels sont les différents régimes d’interconnexion qui ont besoin d’être utilisés.

<img299|left>Ensuite, nous allons traiter la notion du coût, les différentes conceptions des coûts et comment se situe ce fameux CMILT », précise Laurent Gille. Enfin, ce sera les aspects techniques, « puisque les modèles CMILT sont des modèles qui reconstruisent le coût des réseaux, qui expliquent comment sont construits ces modèles, comment on les utilise, comment ils permettent d’accompagner les régulateurs pour leur permettre d’apprécier la réalité des coûts d’interconnexion », soutient le formateur.

L’interconnexion constitue également un enjeu important aussi bien pour les opérateurs que le consommateur final. Son accroissement permet de renforcer la commodité et l’utilité des services télécoms pour les utilisateurs. L’une des missions de l’Etat est d’assurer une régulation saine et efficace du secteur en raison du caractère stratégique des télécommunications. « La régulation n’est efficace que si les hommes chargés de sa mise en œuvre sont efficaces », rappelle le secrétaire général du premier ministère, Youma Zerbo, présidant la cérémonie officielle d’ouverture de cette rencontre. C’est donc dire toute la pertinence de ce séminaire sur la modélisation des coûts de communications électroniques. Et la tenue à Ouagadougou « du présent séminaire sur l’interconnexion est une opportunité dont la pertinence n’est plus à démontrer », ajoute-t-il.

Moussa Diallo

Faso-tic.net