La presse « pressée » : A tort et à travers les médias
Chronique médias
jeudi 8 juillet 2010
<img117|left>De réplique à république : Tout une histoire !
C’est ce qu’on pourrait appeler une faute de frappe, qui frappe fort. Rendant compte de la conférence de presse du DG de l’ONI dans son édition du 5 juillet, notre confrère L’Observateur Paalga a mis à la Une « La république du colonel Diallo ». Un colonel qui reste droit dans ses bottes face aux accusations de dissipation de 300 millions des caisses de son institution.
Ce qui est, en réalité, une réplique du colonel Diallo aux rumeurs colportées par la presse est devenu, en l’espace d’une frappe, une affaire de la république.
Avec un peu d’attention, on aurait évité et la faute, et la confusion car si des rapports, (celui de l’ASCE notamment) parlent d’un détournement de fonds, il concerne plutôt les gestions 2007, 2008 et 2009, antérieures à l’arrivée du colonel Diallo à la tête de l’ONI.
L’Indépendant auditionné : Errare humanum est…
L’Indépendant était devant le tribunal du Conseil Supérieur de la Communication le 18 juin 2010. Le casus belli, une saisine du Directeur Général de la Fondation 2iE qui reproche à l’hebdomadaire des articles « diffamants », « injurieux » et « mensongers ».
Sommé d’apporter les preuves des accusations portées contre M. Paul Ginès, le journal était bien en peine. Ce que n’a pas manqué de lui reprocher la commission chargée de la liberté de presse, de l’éthique, de la déontologie et du suivi des normes publicitaires du CSC.
On pensait que l’hebdomadaire, qui s’accroche à son indépendance comme un pendu à sa corde, en prendrait de la graine et reconnaîtrait ses erreurs. Que nenni. Il a trouvé une pirouette, sur une erreur de date du courrier du CSC, pour en remettre une couche.
Un peu d’humilité pour reconnaître ses erreurs, ça ne tue pas l’indépendance…
S’agit-il du gyrocoptère ou pas ?
Relevant la décision du Conseil des ministres du 23 juin de passer un marché de gré à gré pour la remise en état d’un aéronef de l’Armée de l’air, Bendré, qui parfois tape son tamtam et danse tout seul, se demande « si ce n’est pas un des fameux gyrocoptères acquis à coût de millions et dont on entend plus parler ». Mais qui va nous le dire ? On pensait que la presse avait pour rôle de répondre à ce genre de question en allant chercher l’information à la source. Au lieu d’enterrer le mort et de laisser ses pieds dehors…
Nanga def Yacouba ?
Notre confrère Yacouba Ouédraogo, fondateur du mensuel « Le citoyen » est depuis quelques semaines au pays de la Téranga. Yacou a en effet brillamment réussi au test de recrutement de journalistes lancé par la britannique BBC. La Vieille Dame qui a délocalisé sa rédaction africaine dans l’ex capitale de l’ex AOF s’est doté en même temps de sang neuf.
Yacouba Ouédraogo arrive à la BBC quelques mois après le départ en 2009 de son compatriote Charles Bambara qui a décidé d’aller monnayer ses compétences dans l’humanitaire (ONG OXFAM International) après 18 ans de bons et loyaux services.
Mais Yacou ne sera pas le seul « gnac » burkinabè car il trouvera déjà dans la place deux autres compatriotes, Edwige Caroline Sorgho et Lamine Konkobo.
Bon vent cher confrère !
Félicitations Clarisse !
Clarisse Héma est la nouvelle Directrice de la communication et de la presse ministérielle du Ministère du Commerce. Nommée par le Conseil des ministres du 9 juin 2010, elle a été installée le 1er juillet. Genre oblige (?) le « Kôrô » Antoine Kiendré cède sa place à cette jeune consoeur venue tout droit des bords du Houet avec plein de détermination.
Kiendré qui aura passé dix bonnes années de sa fructueuse carrière professionnelle va certainement rejoindre la maison mère, le MCTC, avant de tâter d’autres horizons…
Alain R. Ilboudo
Faso-tic.net