Burkina : Le gouvernement veut travailler à offrir une connexion Internet haut-débit aux populations

Au 30 juin 2023, l’on note du bilan à mi-parcours du ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques, un taux d’exécution physique de 37,02% avec un taux d’exécution financière de 9,79%. De façon spécifique, il est enregistré un taux de 54,60%, pour le développement d’infrastructures de communications électroniques et 22,40% concernant la transformation et l’écosystème numérique. Dans le cadre des programmes d’appui au sous-secteur postal et celui de pilotage et soutien aux structures du ministère, ce sont respectivement les taux de 50,22% et 35,92% qui ont été enregistrés.

Des résultats engrangés malgré de multiples obstacles
En effet, le département de la Transition digitale a relevé des difficultés qui ont perturbé la mise en oeuvre de son plan d’action tout au long de l’année 2023.

Ces difficultés sont notamment liées à la crise sécuritaire qui a rendu inaccessibles plusieurs zones d’intervention du ministère dans le cadre de l’exécution de ses missions. À cela s’ajoutent le problème de mobilisation des ressources, et la lourdeur de la procédure des passations des marchés qui a retardé certains grands contrats d’investissement susceptibles d’être réalisés.

Cette révision à mi-parcours du ministère de la Transition digitale consiste pour les acteurs à redéfinir les priorités et les actions à mener pour offrir de meilleures conditions de vie aux populations. Cela, en mettant à la disposition des Burkinabè, des produits et services de qualité qui facilitent leurs quotidiens dans le domaine du digital, des communications électroniques et des postes.

La construction d’infrastructures est prioritaire

À ce titre, il faut déjà noter que les grandes priorités de ce département ministériel sont de travailler à la réalisation d’infrastructures. « Car beaucoup d’infrastructures dans le domaine des communications électroniques ont été détruites sur tout le territoire national », rappelle le directeur général des études et des statistiques sectorielles, Brahima Barro.

Mettre ainsi l’accent sur la réalisation de ces infrastructures devrait permettre à la population de bénéficier d’un accès à haut débit de la connexion Internet, selon monsieur Barro.

« L’évolution de certaines données, les difficultés rencontrées tant au niveau de la mobilisation des ressources financières que dans certaines procédures de mise en œuvre de nos activités nous exige une révision de nos activités afin de les mettre en adéquation avec les priorités et les réalités », a déclaré la ministre de la transition digitale, Dr Aminata Zerbo/Sabane.

Près de 700 sites radioélectriques détruits

La ministre a dit savoir compter sur ses collaborateurs pour un examen réaliste et pertinent du plan de travail révisé et des analyses pertinentes du contenu des différentes communications qui seront présentées. L’objectif est d’aboutir à des recommandations concrètes et utiles à la mise en œuvre diligente et effective des actions du département pour le restant de l’année 2023.

Pour rappel, ce sont à ce jour, près de 700 sites radioélectriques sur un total de 2 700 qui sont hors d’usage du fait du climat sécuritaire selon l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP). Les infrastructures télécoms ont souvent été la cible d’actes de destruction perpétrés par des groupes terroristes, entravant la qualité des services de communication dans plusieurs régions.

Lire aussi : Burkina/Communications électroniques : Près de 700 sites radioélectriques détruits

Hamed Nanéma
Lefaso.net