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Journée des jeunes filles dans le secteur des TIC : La deuxième édition pour une valorisation des métiers

mardi 23 juin 2015

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Le ministère du Développement, de l’économie numérique et des postes tient du 22 au 27 juin 2015, la deuxième édition de la Journée des jeunes filles dans le secteur des Techniques de l’information et de la communication (TIC). Placée sous le thème « TIC et valorisation des métiers », la cérémonie de lancement a été placée sous le parrainage de la MPFG, Bibiane Ouédraogo/Boni. Cette 2e édition sera axée sur des séances de formations suivies d’une évaluation àl’issue de laquelle les trois meilleures filles seront primées. Elles recevront leurs lauriers au cours de la clôture de la journée àla nuit des TIC de la Semaine nationale de l’internet 2015.


Le développement d’un pays est intimement lié aux savoirs et savoir-faire de ses hommes et femmes. Cependant, la plupart des indicateurs montrent que la femme est désavantagée par rapport àl’homme dans plusieurs domaines dont le secteur des Techniques de l’information et de la communication (TIC). C’est ce qui explique le choix de cette Journée des TIC qui est àsa deuxième édition. Selon la marraine, Bibiane Ouédraogo/ Boni, une étude de la fracture numérique de genre en Afrique de l’Ouest menée en 2004 au Burkina Faso, au Benin, au Cameroun, au Mali, en Mauritanie, au Sénégal, a montré que les femmes ont moins de chance que les hommes de bénéficier des avantages et des opportunités des TIC. « Avec une population constituée de 52% de femmes, le Burkina Faso est conscient qu’aucune politique de développement humain durable ne peut produire les résultats escomptés sans une réelle implication de la femme et de la jeune fille dans le processus de développement prenant en compte le secteur des TIC  ».

Les TIC sont importants tant pour les jeunes, élèves, étudiantes, que les acteurs du secteur informel. « Une bonne connaissance des opportunités des TIC peut constituer un puissant levier permettant aux filles d’apprécier pleinement les perspectives d’avenir du secteur, changer les mentalités des jeunes filles en leur faisant découvrir en quoi consistent les TIC, susciter en elles le désir de travailler avec ces outils et booster leurs métiers respectifs, insuffler aux politiques et au système éducatif la prise en compte des TIC dans tous les processus de promotion de l’éducation des jeunes filles  ».

Au regard des enjeux énormes que comportent le domaine des TIC, la directrice de la promotion de la femme et du genre (MPFG) a assuré la disponibilité de son département àaccompagner le ministère en charge des TIC dans ses efforts.

Pour le coordonnateur du Centre féminin d’initiation et d’apprentissage aux métiers (CFIAM), Bernard Zongo, le centre créé en septembre 1994 a choisi de se spécialiser dans la formation professionnelle qu’il estime être un des moyens efficaces pour une insertion socio-économique des jeunes en situation difficile.

« L’association veut faire des TIC une priorité dans le cadre de la formation professionnelle, une véritable opportunité d’assurer les objectifs par la mise en place d’un dispositif efficace de suivi permanent en matière d’insertion socioprofessionnelle des apprenantes àtravers une plate-forme informatique  » dixit le coordonnateur de CFIAM. 

Du reste, surmonter les défis du centre passera nécessairement par un accompagnement dans la formation àl’utilisation des outils TIC, la mise àjour du site web de CFIAM pour plus de visibilité, et un renouvellement du parc informatique vétuste.

Aïssata Laure G. Sidibé (Stagiaire)
Lefaso.net

Encadré : Témoignage

Tatiana Pandaré, étudiante en sociologie et aussi Comity-managers àJokkolabs un centre d’innovation sociale et technologique.

« Comment j’en suis arrivée àlà ? Ce sont les nouvelles technologies qui m’ont permis de travailler àJokkolabs. Partis du constat que les jeunes filles du Burkina n’adhérent pas aux formations et aux métiers liés aux TIC, nous avons mis en place une association àbut non lucratif dénommée MISTIC dont le siège est àOuagadougou. Elle fait la promotion des TIC, donne une visibilité aux femmes qui sont déjàdans le domaine, permet aux novices d’avoir accès àla technologie et d’être au même niveau que les hommes. Vu qu’on existe il y a seulement une année, nous avons enregistré ànos actifs trois événements. Il s’est agi de nous faire connaitre en vu d’avoir des adhérents, ensuite nous avons tenu des séances d’événement àJokkolabs et nous avons pris part àun atelier avec « femmes et TIC  » qui est aussi une association burkinabè pour la promotion des TIC auprès des jeunes femmes au Burkina. Très prochainement, nous voudrions lancer une formation sur la manière d’utiliser les blogs pour promouvoir le contenu numérique en ligne. Je profite de l’opportunité pour inviter toutes celles qui sont intéressées, ànous rejoindre àMISTIC.  »