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Observatoire de l’économie numérique : Vers l’élaboration de données fiables dans les TIC

jeudi 25 janvier 2018

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C’est une nouvelle plateforme qui fera des études, des analyses, un suivi, une évaluation dans le domaine des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Ce, pour une meilleure contribution de nouveaux instruments de communication au développement économique et social. Un atelier a réuni les différents acteurs ce jeudi 25 janvier 2018 à Ouagadougou avec en filigrane, trouver les moyens d’enrichir les données pour l’utilisation au niveau national et international.


Faire des Technologies de l’information et de la communication (TIC) un levier essentiel du développement économique et social. C’est le vœu de l’Observatoire de l’économie numérique. Il le faut, parce que selon Thomas Ouédraogo, co-fondateur de l’observatoire, il y a très peu d’analyses d’impact au Burkina Faso. Par exemple quelle est la contribution du secteur des TICs à l’amélioration du secteur éducatif, de la santé, l’investissement direct étranger, au PIB ? Autant de questions qui n’ont pas de réponses exactes, chiffrées.

Du coup, le vide des données crée des appréciations souvent internationales préjudiciables au Burkina Faso. Le ministre du développement de l’économie numérique et des postes a pris l’exemple des données du World economic forum qui classait les pays en fonction des couts d’accès à l’internet. « Malheureusement nous avons été classés comme le pays où l’internet est le plus cher au monde. Ils ont accédé à nos sites web, à nos données en ligne, qui ont servi de base de calculs. Cela nous interpelle à la production et à rendre disponibles les données statistiques de notre pays », a dit Hadja Ouattara.

A en croire Issoufou Siénou de la plateforme, les opérateurs, les usagers, les politiques, génèrent des informations au niveau national. « Il va falloir collecter toutes ces informations, les présenter d’une manière à ce que des experts et les consultants puissent y accéder. C’est aussi utile pour le positionnement du pays au plan international, si on n’a pas de bonnes données, sans cela, l’image de notre pays prend un coup », a-t-il laissé entendre. L’atelier va donc permettre de mettre en place des mécanismes, développer les indicateurs, édicter des éléments de base.

Gaston Zongo, premier responsable de l’observatoire a également noté qu’il n’y a pas d’informations précises, régulières et analyses qui permettent de s’orienter dans le secteur des TIC au Burkina Faso. L’Observatoire de l’économie numérique qui selon lui est indépendant et autonome va travailler à combler le vide. « Quand on doit faire des analyses sur le secteur, si c’est l’Etat qui s’auto-évalue, cela a moins de crédibilité, mais quand c’est un privé, c’est plus crédible (…) le secteur des TIC ne peut se développer que s’il est soutenu par un secteur privé local. L’Etat c’est la politique, la stratégie, l’orientation, mais l’opérationnel c’est le privé local », a-t-il expliqué.

La ministre du développement de l’économie numérique et des postes, Hadja Ouattara a donc salué la création de cet observatoire pour alimenter des réflexions autonomes sur le développement actuel et futur de l’économie numérique, et son impact économique et social. Selon elle, cela va faciliter l’exploitation de données fiables à des fins de gestion prospective, pour le gouvernement, les régulateurs, les opérateurs, les utilisateurs nationaux et internationaux.

En tant que gouvernant, elle a précisé que les travaux de l’observatoire permettront d’avoir une vision claire de l’efficacité des actions et de mieux les orienter. Voilà pourquoi, il était nécessaire « d’avoir un système d’information performant, régulièrement mis à jour avec des indicateurs labellisés, consensuels et fiables », a poursuivi la ministre qui a dit attendre les résultats de l’atelier et les travaux de l’observatoire.

Tiga Cheick Sawadogo
Lefaso.net