Fraude en télécommunications : l’ARCEP apte à contrer les malfrats
lundi 15 juin 2015
La fraude en télécommunication est bel et bien réelle. Deux mois après l’arrestation de pirates des appels téléphoniques sur notre sol, le Burkina Faso veut parer à toute éventualité ou le cas échéant limiter les dégâts. C’est ce qui justifie la tenue du 15 au 18 juin 2015 à Ouagadougou, d’un séminaire de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes. Le Ministre Nébila Amadou Yaro a présidé la cérémonie d’ouverture.
Les fraudeurs, aussi ingénieux soient-ils, n’ont qu’à bien se tenir. Les autorités sont décidées à stopper leurs activités insidieuses qui portent un énorme coup à la réputation des opérateurs téléphoniques et surtout à l’économie burkinabè. Les acteurs doivent donc se mettre à jour, connaitre l’univers des malfrats – types de fraudes, modes opératoires – pour pouvoir les démasquer et les éradiquer. C’est en somme l’expertise que devra apporter le Marocain Mehdi Belakoul à la trentaine de participants au séminaire sur la lutte contre la fraude en télécommunications et le by-pass.
<img384|left>Il existe plus de 200 types de fraudes, d’après le formateur. Mais les séminaristes devront se familiariser avec celles qui représentent un risque conséquent pour l’économie burkinabè. Le By-pass est l’une d’entre elles. Cette fraude consiste à faire passer un appel international pour un appel local, lui permettant de se soustraire aux tarifs de terminaison et aux taxes en vigueur dans le pays du destinataire. A l’aide donc d’une SIM box,de puces bien approvisionnées en unités, d’un routeur et d’une antenne relais, ces escrocs provoquent d’énormes pertes financières à l’Etat via les sociétés de télécommunication.
<img383|left>« Techniquement nous avons des solutions. Il reste à les mettre en œuvre, à créer les conditions juridiques et financières pour venir à bout de ce phénomène », à précisé le Ministre du développement de l’économie numérique et des postes. Mais la « tâche ne sera pas facile », estime M. Yaro car le boitier électronique SIM box se vend comme de petits pains sur le marché. Et pour gagner cette bataille urgente, une synergie d’actions impliquant les opérateurs, les régulateurs, les fournisseurs de services et les consommateurs sera nécessaire.
Rappelons qu’au cours de ce séminaire, les participants étudieront le cas du Maroc qui a été également victime de fraudes et dont les pertes étaient estimées à des dizaines de millions d’euros.
Herman Frédéric BASSOLE
Photos : Bonaventure PARE
Lefaso.net