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Gouvernance de l’internet : La 7e édition s’ouvre à Ouagadougou en mode virtuel

LEFASO.NET

mardi 24 août 2021

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La ministre de l’Economie numérique, des Postes et de la Transformation digitale, Hadja Ouattara/Sanon, a présidé, ce mardi 24 août 2021 à Ouagadougou, au nom du Premier ministre, la 7e édition de la Formation des formateurs de la gouvernance de l’internet et des systèmes d’informations (FFGI). Organisée par l’ONG Initiative TIC et Citoyenneté (ITICC), cette rencontre se tient jusqu’au 28 août en mode virtuel, au regard de la situation sanitaire due au Covid-19.


L’économie numérique mondiale est actuellement dominée par les pays développés, notamment ceux anglophones. Longtemps restés à la périphérie du développement d’internet, les pays francophones d’Afrique ne veulent plus être de simples consommateurs ; ils veulent aussi être des acteurs qui jouent leur partition dans la gestion de cet espace numérique qu’est internet. Ils veulent développer ce que les experts ont nommé « La gouvernance de l’internet » qui repose sur un modèle multi-acteurs (gouvernements, secteur privé et société civile) allant du bas vers le haut. Pour la septième année consécutive, le Burkina Faso est le carrefour du renforcement de capacités des acteurs de l’écosystème du numérique.

Une centaine de stagiaires sélectionnés parmi 417 candidats

Covid-19 oblige, une fois de plus c’est par visioconférence qu’une centaine de stagiaires de 13 pays d’Afrique sélectionnés parmi 417 candidats prennent part à la formation. Il s’agit essentiellement de décideurs intervenants dans la formulation des politiques en matière de développement de l’économie numérique, des techniciens du domaine, des acteurs du secteur privé et de la société civile.

Une pépinière

Selon la ministre Hadja Ouattara/Sanon, représentant le Premier ministre, Christophe Dabiré, ce séminaire de formation constitue une véritable pépinière des acteurs de la gouvernance de l’internet tant dans la formulation des politiques en matière de développement de l’économie numérique que dans le développement de l’expertise en la matière. A l’en croire, la gouvernance de l’internet revêt une importance capitale pour la souveraineté et l’identité numérique pour les pays africains.

Positionner l’Afrique

L’objectif final de la formation est de créer une masse critique d’experts avertis des questions de gouvernance de l’internet afin de relever le défi de la participation de l’Afrique aux instances de décision et de formatage de l’internet. Selon Hadja Ouattara, la formation contribue à l’atteinte de la vision des chefs d’Etat qui est de s’approprier le numérique pour accélérer le développement économique et social. Elle a rappelé dans son discours la coopération entre le Burkina et Smart Africa pour la mise en place d’une Task Force sur la gouvernance de l’internet.

Devoir de gratitude

Dans son mot, le président du comité d’organisation Pierre Ouédraogo, par ailleurs président par intérim de ITICC a remercié les partenaires pour leur soutien sans faille durant ce « long marathon » de sept ans. Il s’agit entre autres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers (ICANN), l’AFNIC (Association française de nommage internet en coopération), AFRINIC (Registre africain d’adresses IP), Internet Society, l’Union internationale des technologies (UIT), Smart Africa, etc.

« Même s’il y a un super Covid… »

La cérémonie d’ouverture a été l’occasion pour le parrain de la formation Tontama Charles Millogo, président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) de féliciter le comité d’organisation pour le pari tenu cette année. Il dit être convaincu que cette noble vision de création d’une école de formation continue en gouvernance de l’Internet sera une réalité.

Malgré le contexte sanitaire difficile, le président du comité d’organisation pense déjà à l’édition 2022. « Même s’il y a un super Covid, nous n’allons pas abandonner. Nous allons continuer », a martelé Pierre Ouédraogo.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net

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