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Infrastructures de communication en Afrique de l’Ouest : Un taux d’exécution du PRICAO-BF de 95% enregistré en 2017

dimanche 25 février 2018

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La 11ème session du comité de pilotage du Projet régional d’infrastructures de communication de l’Afrique de l’Ouest- projet Burkina Faso (PRICAO-BF), s’est tenue ce vendredi 23 février 2018, à Ouagadougou. A l’ordre du jour : l’examen et l’adoption du projet de compte rendu des travaux de la dernière session tenue en février 2017, l’examen du rapport d’activités et du budget 2017, et l’état de la mise en œuvre des recommandations de la dernière session d’appui de la Banque mondiale.


Réduire les coûts et améliorer la qualité de la connectivité au profit de la population burkinabè aussi bien à l’intérieur du pays, qu’entre le Burkina Faso et le reste du monde. C’est l’objectif que s’est assigné le Projet régional d’infrastructures de communication de l’Afrique de l’Ouest- projet Burkina Faso (PRICAO-BF), à travers ses trois composantes que sont : « l’amélioration de la connectivité », « la création d’un environnement propice pour la connectivité » et enfin, « la mise en œuvre du projet ».

« A terme, les Burkinabè devraient sentir au quotidien, en matière d’accès à internet, que ce soit à travers les ordinateurs ou le téléphone portable, plus de fluidité et de stabilité dans la qualité de la communication » a noté Kisito Traoré, SG du Ministère du développement de l’économie numérique et des postes, par ailleurs président du comité de pilotage dudit projet. Une autre dimension du projet qu’il faudrait relever, la réduction des coûts.

« On devrait assister à une réduction des coûts. Aujourd’hui, tout le monde se plaint de la cherté et de la qualité de l’accès à internet, qui est encore lent. La mise en œuvre de ce projet devrait permettre un tant soit peu, à atténuer ces problèmes que nous vivons », a soutenu le SG du ministère de l’économie numérique.

Financé par la Banque mondiale, à hauteur de 10 350 000 000 de francs CFA, la PRICAO-BF, selon le président du comité de pilotage, a enregistré au 31 décembre 2017, un taux d’exécution physique de l’ensemble de ses composantes de 95%, et un taux d’exécution financière de 51,71%, soit la somme de 3 360 252 170 francs CFA. Ce taux moyen d’exécution, selon Kisito Traoré, s’explique par le non déblocage du montant alloué à l’acquisition de la capacité internationale. « Le contrat étant en finalisation » a-t-il confié.

Sur le point de voir le bout du tunnel ?

Prévu pour prendre fin en décembre 2017, le PRICAO-BF, entré en vigueur le 22 décembre 2011, a bénéficié d’une prorogation de 6 mois de la Banque mondiale en vue de finaliser la préparation du financement additionnel. Et à en croire le SG du ministère de l’économie numérique, après six années de mise en œuvre, le projet, dont l’objectif premier est d’accroître la couverture géographique des réseaux à large bande de grande capacité sur le territoire burkinabè, a enregistré des acquis. « Le projet avait pour objectifs, entre autres, de poser la fibre optique de Ouagadougou jusqu’à la frontière du Ghana pour s’interconnecter avec le réseau fibre optique du Ghana afin d’accéder au grand câble sous-marin qui passe par le long de la côte africaine, notamment au large du Ghana.

En posant la fibre optique pour se raccorder à ce câble sous-marin, nous ouvrons une porte sur internet pour le Burkina Faso » a expliqué le SG du ministère de l’économie numérique. Aux dires de monsieur Traoré, les opérateurs de téléphonie mobile et les principaux fournisseurs d’accès internet se sont constitués en société coopérative en vue d’exploiter cette nouvelle offre d’internet et bientôt, dit-il : « On est presqu’au bout du tunnel ».

Nicole Ouédraogo
Lefaso.net