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Télécommunications : Le syndicat demande au gouvernement de dresser le bilan des 10 ans de privatisation de l’ONATEL

lundi 9 mai 2016

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Souleymane So a été reconduit au poste secrétaire général du syndicat national des télécommunications (SYNATEL) pour un mandat de trois ans. Ainsi en a décidé le 18e congrès ordinaire de la structure qui s’est tenu du 6 au 7 mai 2016. A l’issue des travaux, les participants ont demandé au gouvernement de faire le bilan des 10 ans de privatisation de l’Office national des télécommunications (ONATEL).

« Place et rôle du syndicat dans un secteur en perpétuelle mutation : cas des télécommunications », c’est le thème retenu par le SYNATEL pour ce 18e congrès. Pour Souleymane So, secrétaire général du syndicat depuis 2008, l’analyse de ce thème a permis aux 141 congressistes de comprendre les enjeux du secteur des télécommunications et les défis auxquels doivent faire face les travailleurs.

Ces défis sont entre autres « la sous-traitance et l’externationalisation à outrance » des compétences. C’est fort de cela que le SYNATEL a formulé, à l’issue de son congrès, quelques recommandations visant à régulariser la situation des agents déjà soumis aux externalisations et aux délocalisations, à encadrer la maitrise des externalisations à travers des lois en cours dans le secteur et à stopper les processus d’externalisation avec délocalisation en cours dans le secteur télécommunications.

Depuis que l’Etat cédait, fin 2006, 51% des parts de l’ONATEL à Maroc TELECOM, le SYNATEL était contre cette la privatisation partielle car pour lui, la plupart des pays qui s’y étaient aventurés avaient échoué. 10 ans après, qu’en est-il ? Le SYNATEL s’interroge et demande aujourd’hui au gouvernement burkinabè de dresser le bilan de la privatisation de la société au cours de la décennie.

Pour le secrétaire général de la CGT-B, Bassolma Bazié, la question des privatisations interpelle toute organisation syndicale sérieuse. Il a rappelé à l’assistance les différentes luttes menées par le SYNATEL avant, pendant et après le processus de privatisation de l’ONATEL et a rassuré le syndicat de la disponibilité de la CGT-B à toujours l’accompagner. « Nous devons renforcer la mobilisation et resserrer les rangs et poursuivre avec encore plus de détermination la lutte autour de nos préoccupations légitimes », a conclu Bassolma Bazié.

Pour un suivi des recommandations prises, le congrès a décidé de la création d’une cellule qui devra faire un compte rendu trimestriel desdites recommandations.

Herman Frédéric BASSOLE
Lefaso.net