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APROTIC : défendre les intérêts des promoteurs de cybercafés

lundi 19 octobre 2009

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Pour défendre les intérêts des promoteurs de cybercafés, un cadre a été mis en place pour leur permettre de s’exprimer. C’est ainsi que l’Association pour la promotion des technologies de l’information et de la communication (APROTIC) est née.


L’association pour la promotion des technologies de l’information et de la communication (APROTIC) est le fruit de l’initiative des promoteurs de cybercafés. L’association est née suite à une interruption du net au Burkina Faso pendant trois semaines au moins en 2004. Ses membres sont composés à cent pour cent de promoteurs de cybercafé. Elle s’est donc fixée pour objectif principal d’œuvrer à la vulgarisation de l’Internet et de l’informatique Au Burkina Faso.

Les autres objectifs principaux de l’APROTIC sont d’œuvrer d’une part à obtenir des mesures incitatives à même de soutenir la promotion des TIC et d’autre part, de défendre les intérêts des membres, et renforcer leurs capacités à travers des formations. « En 2004, il y a eu trois semaines de rupture du net. Et comme le net est notre matière première et en même temps notre produit fini, nous ne pouvions plus vendre, alors que nous avions des charges. C’est alors que nous nous sommes réunis pour faire des communiqués dans les journaux et nous avons rencontré les responsables de l’ONATEL qui était l’unique fournisseur d’Internet. Voilà comment l’APROTIC est née » explique madame Angèle Dabilgou, présidente de l’association.

Aujourd’hui, l’association compte 50 membres dont certains ont plusieurs cybercafés. Elle a des démembrements à Ouagadougou, à Koudougou et à Ouagadougou. L’association n’est pas subventionnée et vit uniquement de la cotisation de ses membres ; ce qui est un handicap pour ses ambitions de couvrir le territoire national.

De l’APROTIC à l’e-enfance
Après la résolution de la crise de 2004, les membres de l’APROTIC n’avaient plus leur flegme d’antan. La flamme de la lutte s’est affaiblie. C’est alors que certains membres ont décidé de créer la e-enfance, avec comme objectif « d’apprendre aux enfants à naviguer utile », c’est-à-dire leur apprendre la bonne pratique du Net. Car au « détriment de l’argent, il ne faut pas laisser les enfants se pervertir » souligne madame Dabilgou. Cette initiative est née du fait que les promoteurs des cybercafé ont remarqué que les enfants, au lieu de faire des recherches utiles pour compléter leurs acquis scolaires, sont sur des sites non indiqués ou des sites de rencontres.

Pour la ville de Ouagadougou, l’Association a réussi à sensibiliser certains promoteurs à ne pas laisser les enfants naviguer sur des sites de rencontres. Cela est difficile d’autant plus que chaque promoteur cherche à faire des bénéfices. C’est pourquoi « nous prônons de créer des espaces enfants dans les cybercafés. Car rien ne sert d’interdire les sites de charmes aux enfants si à côté, ils peuvent voir des images chez les adultes ». Pour atteindre ses objectifs, l’association fait un travail de sensibilisation dans les établissements. En effet, les gens ne perçoivent pas encore le danger de ces sites de charmes pour les enfants. Car, l’Internet n’est pas encore dans les mœurs des Burkinabé.

Selon Mme Dabilgou, outre les entretiens que l’association anime dans certains établissements, elle a organisé un concours de logos pour amener les élèves à prendre conscience des méfaits des sites de charmes. Ce concours visait à primer le meilleur logo de lutte contre les mauvaises pratiques des enfants sur les sites Internet. Il a connu la participation de plusieurs établissements et a donné de très bons résultats. Ce qui a fait dire madame Dabilgou que l’éducation des enfants incombe d’abord aux parents et il faut qu’ils soient plus regardants sur des faits et gestes de leurs progénitures. « Je lance un appel aux promoteurs des cybercafés et aux éducateurs. Que toute la population prenne conscience du danger des sites de charmes que nos enfants visitent tous les jours » conclue-t-elle Aussi, les membres de l’association sont entrain de voir comment intégrer e-enfance à APROTIC, pour plus d’impact. Toute chose qui mérite d’être soutenue.

Jonathan YAMEOGO