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Journée nationale de la liberté de la presse : Le Chef de file de l’opposition soutient les médias burkinabè

mardi 23 octobre 2012

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A l’occasion de la journée nationale de la liberté de la presse célébrée le 20 octobre, le Chef de l’Opposition politique a adressé un message de soutien aux médias burkinabè. Teneur.


Comme tous les ans et ce depuis 1999, les journalistes du Burkina Faso célèbrent la journée de la liberté de la presse. Cette commémoration devenue traditionnelle se veut une occasion de capitalisation des acquis des années précédentes et de projections de lutte pour de meilleures conditions de vie et de travail.

Pour la journée du 20 octobre 2012, le thème central « Place de l’Observatoire burkinabè dans le paysage médiatique » que vous avez choisi est très évocateur. Il traduit votre volonté de créer les conditions pour un meilleur accès de tous nos compatriotes à l’information où qu’ils se trouvent. C’est aussi une marque d’engagement des hommes de médias envers notre peuple qui attend toujours que dans plusieurs organes, notamment ceux de service public, les techniciens de l’information et de la communication assument pleinement leurs responsabilités afin de faire de l’équilibre du traitement de l’information une réalité irréprochable.

C’est pourquoi je souhaite que de telles occasions soient saisies comme des signaux forts que les hommes de médias adressent aux plus hautes autorités pour jeter des bases intangibles de leur liberté d’exercer sans risque de censure et sans obligation d’autocensure pour quelque raison que soit. C’est en cela que notre espoir et nos attentes trouvent leurs fondements à l’endroit de l’Observatoire Burkinabè des Médias (OBM) qui vient de voir le jour.

Je demeure par ailleurs sensible au contexte difficile dans lequel les journalistes exercent leur métier car ayant eu l’occasion de toucher du doigt la situation réelle de nos médias à l’issue d’une série de visites dans quelques organes en juin dernier. Ces visites avaient permis à mon cabinet et à moi-même de rédiger un mémorandum assorti de recommandations sur les médias de service public. Cet exercice nous a convaincu que les médias doivent être envisagés comme des attributs de souveraineté et non des outils de manipulation susceptibles d’être utilisés par les uns contre les autres. Dans ce sens, je traduis à l’ensemble des journalistes du Burkina toute ma solidarité pour une meilleure organisation du secteur de l’information pour permettre à chaque journaliste de continuer à travailler dans les règles requises et de gagner dignement sa vie.

Ainsi, poserions-nous les bases réelles pour réussir le pari de construire un Burkina bien informé pour mieux affronter son destin dans la liberté, la concorde et ainsi donner un sens à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Peuples à laquelle notre pays a adhérée.

Ouagadougou, le 19 octobre 2012

Maître Bénéwendé Stanislas SANKARA
Président de l’UNIR/PS