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72h de l’ISTIC : Le journalisme à l’ère de la mondialisation au menu des échanges

samedi 28 avril 2012

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Les élèves de l’institut des sciences et techniques de l’information et de la communication (ISTIC) organisent leur 72h du 26 au 28 avril 2012. Au menu : ouverture de la radio de l’école (100.8 FM), activités récréatives et une conférence publique au Centre national des arts, du spectacle et de l’audiovisuel (CENASA). C’est le Dr Cyriaque Paré, un ancien de cette école qui a animé la conférence sous le thème : quel journaliste à l’ère de la mondialisation ? Un thème plus que jamais d’actualité au regard des défis nouveaux qu’il implique.


Internet a bouleversé les méthodes de travail de la presse. La distinction entre journaliste de la presse écrite, de la radio ou de la télévision n’est plus d’actualité à l’ère du multimédia imposé par la société de l’information. Le textuel, les images, les sons peuvent tous se retrouver dans le même média. C’est la nouvelle donne imposée par Internet et les autres TIC. Les professionnels des médias sont obligés de s’y adapter pour être dans l’ère du temps. Cette adaptation requiert l’acquisition de compétences nouvelles et de profils nouveaux. La polyvalence est plus que jamais nécessaire. Le professionnel des médias est obligé de maîtriser les fondamentaux aussi bien de la rédaction que des autres aspects de la diffusion.

En un mot, le journaliste à l’ère de la mondialisation doit être polyvalent. La plume, la photographie, la prise de son, la prise d’image constituent désormais le « minimum syndical » pour tout journaliste à l’être de la mondialisation. Mieux, il doit maîtriser les techniques de diffusions (traitement de photo, montage vidéo, mise en ligne d’un article), mais aussi les fondamentaux du web tel que le html, le web2.0 qui ne doivent plus être la chasse gardée des informaticiens. Selon Dr Cyriaque Paré, « la maîtrise des fondamentaux de l’Internet n’est plus une option pour le journaliste mais une nécessité ».

Pour répondre à la question : quel journaliste à l’ère de la mondialisation ?, il passe par une autre question, provocatrice : Va-t-on avoir encore besoin de journalistes à l’ère de la mondialisation ? Une question d’autant plus pertinente que tout le monde peut se revendiquer journaliste aujourd’hui si l’on s’en tient au rôle traditionnel de collecte, traitement et diffusion de l’information. « N’importe qui peut produire n’importe quoi », soutient-il. Il lui suffit d’avoir un blog ou un site web. Le journaliste n’a donc plus le monopole de l’information. Pour faire face à ces nouveaux défis. Il doit désormais jouer beaucoup plus le rôle d’intermédiation, de facilitation et filtrage de l’information qui est de plus en plus abondante.

Pour assumer cette nouvelle tâche, il doit être plus que jamais polyvalent et mieux formé (à l’école ou dans le tas). Au moment où il est question de la relecture des curricula de l’ISTIC, il faudra inscrire cette nouvelle donne imposée par la mondialisation. « Nous faisons le plaidoyer pour que la relecture des curricula de l’ISTIC en cours puissent intégrer la donne de la globalisation et du changement de l’application technologique qui s’impose », souligne le délégué général des élèves de l’ISTIC, Christian Zongo. La relecture des curricula est une opportunité à saisir pour que l’ISTIC puisse accomplir sa mission qui est de former des personnes compétentes pour le métier des médias », ajoute-t-il avant de souhaiter au nom de ses camarades que le communicateur du jour soit associé à cette relecture, compte tenu de sa maîtrise du sujet des TIC et du multimédia.

Révision des liens avec les lecteurs, adaptation aux mutations technologiques, acquisitions de nouvelles compétences et de nouveaux profils ; voilà ce qui est attendu du journaliste à l’ère des TIC.
Ancien élève du CFPI (centre de formation professionnelle de l’information), actuel ISTIC, Dr Cyriaque Paré est le promoteur du portail d’information www.lefaso.net. La modération de la communication a été assurée par Dr Jacques Prosper Bazié, conseiller technique du ministre de la culture et du tourisme. Mais, il faut le reconnaître, ce n’était pas la grande mobilisation. Pour un effectif d’environ 200 élèves, ils n’étaient qu’une cinquantaine à avoir fait le déplacement du CENASA.

Moussa Diallo

Faso-tic.net