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Campagne Média-Santé de DMI au Burkina : Réduire la mortalité infantile par la radio

mardi 6 mars 2012

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L’organisation Development Media International (DMI), basée au Royaume-Uni, a procédé au lancement, ce mardi à Ouagadougou, de sa campagne Média-Santé. La cérémonie était placée sous le parrainage de la présidente du Conseil supérieur de la communication (CSC), Béatrice Damiba, et sous la co-présidence d’Alain Edouard Traoré et du Pr Adama Traoré, respectivement, ministre de la Communication et ministre de la Santé du Burkina. L’ambition du projet DMI c’est d’arriver, au terme de deux ans et demi, de réduire de 18% le taux de mortalité infantile au Burkina, par le biais des radios de proximité.


Dans le cadre du projet, DMI a noué des partenariats avec sept stations de radios locales qui ont pour mission de diffuser tout au long de la campagne des spots et émissions relatives à la santé infantile. Ces radios sont : Radio MUNYU de Banfora ; Radio Djawoampo de Bogandé ; Radio Lutte contre la Désertification et les Changements Climatiques de Djibo ; Radio Tin-Taani de Kantchari ; Radio La Voix du Paysan de Ouahigouya ; Radio Loudon de Sapouy et Radio Lotamu de Solenzo.

Ainsi, 10 fois par jour, des spots créatifs seront diffusés sur ces stations de radio. Les spots radio seront complétés par des émissions interactives, avec la participation téléphonique des auditeurs. Ces émissions de deux heures seront diffusées tous les jours de la semaine, pendant toute la durée du projet. Development Media International cible, dans son approche, tout l’éventail des comportements clés qui peuvent sauver des vies. Ces comportements couvrent aussi bien les comportements simples et quotidiens (l’allaitement maternel, la réhydratation d’un enfant souffrant de diarrhée) que la recherche de traitement si nécessaire (reconnaître par exemple les symptômes de pneumonie).

Saluant l’initiative et exprimant sa disponibilité à la suivre de près, la marraine Béatrice Damiba a dit qu’elle ne doutait pas de l’impact que pouvait avoir cette mise à contribution des radios de proximité dans la promotion de la santé de l’enfant. ‘’Ce sera un exemple de mariage réussi’’. La présidente du CSC a aussi souhaité que l’initiative s’étende à un plus grand nombre de radios. ‘’C’est un projet majeur et exemplaire’’, dira le co-président de la cérémonie, Alain Edouard Traoré, ministre de la communication, porte-parole du gouvernement ; pour qui le rôle des médias est essentiel dans la réussite de tout projet de développement, même si cela n’est pas toujours perçu à sa juste valeur.

Quant au ministre de la Santé, Adama Traoré, également co-président, il pense que la démarche de DMI est intéressante pour les pays en voie de développement comme le nôtre, confrontés à de sérieuses préoccupations sanitaires, notamment en matière de santé infantile et maternelle. A ce titre, la présente campagne contribuera, selon lui, à l’atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), en particulier les objectifs 4 et 5 relatifs à la santé de l’enfant et de la mère.

Pour la représentante des bailleurs de fonds, Marta Tufet, l’idée de contribuer par le changement des comportements à la réduction de la santé infantile est quelque chose d’important. Car, « Les enfants sont l’avenir du pays ». « C’est un droit de sauver des vies humaines. Au Burkina Faso, on peut sauver 18% d’enfants », indique pour sa part Roy Head, fondateur de DMI.

La présente campagne est la première du genre en Afrique de l’Ouest francophone. Le choix du Burkina pour mener une telle expérience n’est pas fortuit, selon le directeur de DMI Burkina, Mathieu Lavoie. M. Lavoie a notamment évoqué le paysage médiatique favorable, bien structuré où les différents acteurs jouent leur rôle.

Grégoire BAZIE