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PRICAO-BF : L’intégration Ouest-africaine par les TIC ?

jeudi 12 janvier 2012

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L’atelier de lancement des activités du projet régional d’infrastructures de communication en Afrique de l’ouest (PRICAO-BF) s’est tenu le 12 janvier 2012 à Joly Hôtel de Ouaga 2000. Etalé sur cinq ans, ce projet vise à favoriser un accès plus large des populations et des acteurs économiques aux services de communication électronique. Il était présidé par le ministre des transports, des postes et de l’économie numérique Gilbert Noël Ouédraogo.


Le secteur des TIC bénéficie d’une place de choix dans le nouveau référentiel de développement du Burkina Faso, la SCADD. Ainsi dans cette vision, les infrastructures dédiées au domaine postal et aux TIC sont dits prioritaires. Secteur transversal, ils permettent d’accroître la productivité des autres secteurs et favorisent l’expansion du marché au-delà des frontières. La signature de la convention de financement du Projet de régional d’infrastructures de communication en Afrique de l’Ouest (PRICAO-BF) entre le gouvernement burkinabè et la Banque mondiale le 04 juillet 2011 venait conforter cette option. L’atelier du 12 janvier 2012 marque ainsi le démarrage effectif des activités du PRICAO dont la durée d’exécution est de cinq ans. Il prend fin en décembre 2016.

Le Burkina fait donc partie du groupe de pays bénéficiaires de la première phase du PRICAO. Toute la sous-région Ouest-africaine devrait être concernée.
Assuré par la Banque mondiale, le financement du PRICAO-BF est d’un montant de 23 millions de dollars US, soit environ 11,5 milliards de francs CFA. Ce projet devrait, à terme, « contribuer à accroître la couverture géographique des réseaux à bande passante de grande capacité et réduire les coûts des services de communication dans notre pays ».
Le PRICAO-BF « s’inscrit parfaitement dans la stratégie d’appui de la banque mondiale au Burkina Faso.

Les TIC, Internet, l’économie numérique font partie des pôles de croissance du Burkina Faso », soutient Mme Gulina Sotirova, la représentante résidente de la Banque mondiale dans notre pays.
Les bénéficiaires directs de ces infrastructures sont les opérateurs et les utilisateurs des télécommunications, les universités, les écoles, les hôpitaux, les banques et l’administration publique. C’est pourquoi, le ministre des transports, des postes et de l’économie numérique les a exhortés à s’impliquer dans la mise en œuvre du projet pour une réelle appropriation des investissements qui seront réalisés. A l’équipe de coordination du PRICAO-BF piloté par Serges Bela, Gilbert Noël Ouédraogo demandera abnégation au travail et surtout professionnalisme en vue d’aboutir à des résultats satisfaisants dans les délais d’exécution prévus.
Depuis quelques années, le Burkina fait des efforts pour favoriser le développement de l’économie numérique.

Ces efforts se traduisent aujourd’hui par l’existence de trois opérateurs globaux titulaires de licences de téléphonie mobile, de téléphonie fixe et de données d’un opérateur de réseau pour la fourniture de services Internet, d’un opérateur fournisseur de capacités de transport, de 36 fournisseurs d’accès à Internet, plus de 5 707 850 abonnés à la téléphonie mobile, d’une télédensité de 36,28% et environ 28 741 abonnés à Internet. Le nombre d’abonnés à Internet semble insignifiant pour un pays qui compte près de 16 millions d’habitants. Le PRICAO permettra sans doute de revoir ce chiffre à la hausse s’il est bien mené.

A termes, le PRICAO devra contribuer à la réduction des coûts des services TIC et à l’amélioration de la qualité de la connectivité aussi bien à l’intérieur du Burkina qu’entre le Burkina et le reste du monde. Les internautes n’attendent que ça.

Moussa Diallo

Faso-tic.net