Accueil > Télécom > Téléphonie mobile : Zain impose le rythme des coûts de communication

Téléphonie mobile : Zain impose le rythme des coûts de communication

mercredi 8 septembre 2010

Toutes les versions de cet article : [(1|>{1}|?{' '}) [[({'',})]français{'',}] ]

L’opérateur de téléphonie mobile Zain semble avoir le vent en poupe actuellement. Décrié à une période récente, il a été racheté par le 5e opérateur mondial de téléphonie, Barthi Airtel. Depuis lors, les coûts de communication ont connu une baisse substantielle, avoisinant 60%.


A 1,5 Francs CFA la seconde depuis le premier septembre, il semble imposer un rythme à suivre aux autres opérateurs qui, eux aussi, multiplient les opérations promotionnelles. Pour sûr, on assiste à la guerre des prix durant ces vacances 2010, au grand bonheur du consommateur.

Le Burkina était reconnu comme étant l’un des pays les plus chers en matière de communication téléphonique. Mais depuis deux mois, cette théorie n’est plus aussi vraie. De 150 F la minute par appel inter-réseau en 2009 les tarifs sont passés à 145f/mn pour Zain et 140f pour les deux autres opérateurs au premier janvier 2010. Un appel de Zain vers un autre réseau coutait 190f/mn minimum. Mais ce temps semble révolu. Tout est en train de se jouer pendant ces vacances 2010.

Pendant que les « promo » s’enchainent chez les uns et les autres, l’opérateur Zain qui semble tirer le peloton actuellement ne parle pas d’opération promotionnelle mais de tarifs définitifs. Depuis l’annonce de la reprise de cette marque par le groupe indien Barthi Airtel, elle a uniformisé mais aussi réduit le coût de ses tarifications. Les appels vers tous les réseaux sont passés à 2f/ la seconde au mois de juillet. A partir du 1er septembre, ils ont encore été revus à la baisse. Désormais, le client de cet opérateur communique à 1,5f/s. un rythme que la loi du marché impose aux autres de suivre. Un ouf de soulagement pour les consommateurs d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’action promotionnelle mais du tarif définitif, à entendre le directeur Marketing de la société Guillaume Bédié.

Auparavant, cette société passait pour celle qui donnait le plus de choix complexes et flous dans sa tarification. Yankadi, Nafa, Cool… et que sait-on encore. Mais le résultat était toujours le même : pas de réel avantage pour le client. Dans tous les cas, il était difficile pour le citoyen ordinaire de s’en sortir. Maintenant, avec ce tarif unifié et simplifié, c’est peut-être la fin de ce qui aparaissait comme une arnaque du consommateur pour beaucoup d’observateurs.

Cette stratégie de réduction des coûts de communication est la réponse à la demande de la clientèle, raison d’être de la société, expliquent ses responsables. Elle s’explique aussi et surtout par la stratégie commerciale du nouvel opérateur. En effet, c’est la société indienne Barthi Airtel qui a racheté Zain dans les 15 pays de l’Afrique ainsi que les Iles Seychelles où opérait cette marque. A sa première conférence de presse, elle avait donné le ton en annonçant une probable réduction de prix. Ça y est, c’est parole tenue.

Le coût des facturations semblant approcher l’optimum, elle devra se focaliser sur la valorisation de ses autres services. Il ne sera pas question de réduire les coûts de communications et offrir une piètre prestation. Elle se dit préoccuper par l’extension de son réseau. Ses dirigeants se targuent d’ailleurs d’avoir le réseau le plus performant du pays. « Nous avons le réseau le plus robuste en terme de qualité et les clients nous le reconnaissent », affirme Guillaume Bédié.

La connexion Internet, Blackberry, ou encore le réseau unique pour plusieurs pays ; ce sont entre autres les services qu’entend renforcer Barthi Airtel, le 5e opérateur mondial de téléphonie. Le consommateur doit pouvoir utiliser son portable, pas seulement pour appeler ou recevoir des appels. Même les populations non alphabétisées doivent pouvoir faire autre chose avec leur téléphone, affirment les responsables de Barthi Airtel. C’est par exemple l’usage du sms vocal qui pourrait s’imposer dans les jours à venir. Dans ce cadre, ils entendent exploiter judicieusement les langues nationales. « Il faut que tous les services aient un sens pour tout le monde », estime le directeur marketing.

Avant son arrivée effective, Barthi fait des heureux au niveau du public. A ses concurrents, on a bien envie de dire : Apprêtez-vous, Barthi arrive.

Moussa Diallo
Lefaso.net