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Technologies de l’information et de la communication : Un projet de connexion des 45 provinces en perspective

mercredi 3 février 2010

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Le ministre des Postes, des Télécommunications et des Technologies de l’information et de la communication, Noël Kaboré, a pris part au XIVe Sommet de l’Union africaine qui avait pour thème : « Technologies de l’information et de la communication (TIC) en Afrique : défis et perspectives pour le développement ». Il relate les résultats auxquels sont parvenus les chefs d’Etat et les enjeux des TIC pour le Burkina Faso.


Sidwaya (S.) : Le thème du Sommet de l’Union africaine a porté sur les TIC et les perspectives pour le développement. On constate qu’en Afrique malgré les efforts déployés ces derniers temps, il y a quand- même du retard du côté de l’Internet. Qu’est-ce qui est envisagé pour combler ce retard ?

Noël Kaboré (N.K.) : Les chefs d’Etat de l’Union africaine ont inscrit à leur ordre du jour l’examen de la question des Technologies de l’information et de la communication (TIC). Ils ont reconnu que ce secteur est très important pour le développement du continent et qu’il peut surtout servir de moteur de développement pour les secteurs dits prioritaires comme la santé, l’éducation, l’agriculture, la construction des routes.

Partant de ce constat de l’importance des TIC, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration qui fait des TIC désormais un secteur prioritaire au même rang que les autres secteurs.

S. : Même si les TIC sont aujourd’hui considérées comme un secteur prioritaire, on sait également que la plupart des télécoms en Afrique sont privatisées. Comment les Etats africains se prendront-ils pour que le développement soit insufflé par les TIC, surtout que le privé n’a rien à voir avec le développement direct que les gouvernements souhaitent ?

N.K. : La privatisation ne signifie pas qu’elle est antinomique au développement. La plupart des pays africains ont choisi de libéraliser le secteur des télécommunications et de le confier au privé avec bien sûr un encadrement et un suivi.

Ce schéma laisse libre cours au secteur privé d’investir massivement et de le développer sous le contrôle de l’Etat qui fait en sorte que ses interventions créent l’infrastructure nécessaire. Les TIC consomment beaucoup d’investissements.

Le gouvernement fait appel donc au secteur privé pour financer ces investissements mais dans un cadre défini par les autorités. C’est ce qu’on appelle libéralisation assortie de réglementation. Il y a des autorités de réglementation dans tous les pays qui surveillent le secteur pour qu’il n’y ait pas de dérapage.

S. : On a parlé de large-bande au niveau du sommet. Quelle est la situation pour le Burkina Faso ?

N.K. : Effectivement l’accès Internet passe par ce qu’on appelle le large-bande. Le Burkina pour l’instant a hérité du système de l’opérateur historique d’un axe large-bande qui n’est pas suffisant.

C’est pourquoi le gouvernement a, lui-même, développé un projet qui vise à relier les 45 provinces en fibres optiques. Ce qui veut dire qu’à travers toutes les provinces, on peut accéder à l’Internet dans le monde entier. C’est un grand projet de l’ordre de 150 millions de dollars que nous sommes en train de piloter et nous sommes en train de finaliser la dernière phase de l’étude technique.

Propos recueillis par Enok KINDO

Sidwaya