Accueil > Actualités > « La journée burkinabè sans papier » : Préserver l’environnement et faire des (...)

« La journée burkinabè sans papier » : Préserver l’environnement et faire des économies d’argent

mardi 12 juin 2012

Toutes les versions de cet article : [(1|>{1}|?{' '}) [[({'',})]français{'',}] ]

Sauvegarde de l’environnement, gain en temps, économie d’argent, plus d’efficacité et de discrétion dans la chaine de traitement des dossiers administratifs, bref, l’utilisation du numérique offre d’énormes avantages. En marge des activités entrant ans le cadre de la SNI, le Burkina a célébré ce 11 juin 2012 à la direction générale de la coopération (DGCOOP) de Ouagadougou « la journée sans papier ». Parrainé par le ministre de l’environnement et du développement durable, cet évènement vise à réduire l’utilisation du papier au profit des documents numériques.


Les documents électroniques ont la même valeur juridique que les documents papiers depuis l’adoption par l’assemblée nationale de la loi sur les transactions électroniques en 2009.

Des centaines, voire des milliers d’hectares de forêts sont dévastées chaque jour pour obtenir la pâte à papier à partir de fibres contenus dans le bois. Cela joue sur l’équilibre de notre écosystème. Au plan des dépenses publiques, l’achat du papier, l’achat de l’encre, les impressions, les photocopies, les reproductions pèsent énormément sur le budget de l’Etat. Pourtant, ces dépenses peuvent être considérablement réduites avec l’usage des documents électroniques. Pour y arriver, le gouvernement burkinabè entend promouvoir l’utilisation à grande échelle des TIC.

La journée sans papier qui se tient à chaque édition de la semaine nationale de l’Internet, depuis 2009, s’inscrit dans ce cadre. L’objectif est d’inciter à la réduction de la consommation du papier qui coûte cher aussi bien au budget de l’Etat. « Nous devons tendre vers l’utilisation de moins de papier », soutient Gilbert Noël Ouédraogo, le ministre des postes, des transports et de l’économie numérique.

Dans le cadre de la dématérialisation des procédures administratives, le gouvernement prépare depuis quelques années déjà le e-conseil des ministres dont le but est d’arriver à faire un conseil des ministres sans papier. L’enrôlement biométrique des agents de la fonction publique est en cours au niveau du ministère de la fonction publique, tout comme le SYGASPE au niveau du ministère de l’économie et des finances. « Aujourd’hui, il est demandé à tous les services de l’administration d’utiliser moins de papier car, si nous réussissons à utiliser moins de papier déjà, nous aurons avancés », se convainc le ministre en charge de l’économie numérique.

L’accès aux outils de travail constitue sans aucun doute un frein à l’effectivité de la dématérialisation des procédures administratives. Pour surmonter cet obstacle, le gouvernement a procédé à la suppression des taxes sur les téléphones portables. « Pour les ordinateurs, la réflexion est en cours avec le ministère de l’économie et des finances. Nous sommes en train de travailler à réduire considérablement le coût des ordinateurs au Burkina Faso », précise Gilbert Noël Ouédraogo.
C’est le ministre de l’environnement et du développement durable, Jean Kouldiati, parrain de l’évènement qui a procédé au lancement officiel de cette journée marquée par quatre communications. « Cette journée est une occasion de montrer que le développement de l’environnement et le développement durable est l’affaire de tous », fait-il remarquer.

Puis ils invitent les travailleurs de l’administration à observer deux gestes simples. « Lorsque vous envoyez un document à un correspondant, mentionnez toujours : ne pas imprimer ce document sauf en cas de réelle nécessité ». Deuxième geste : éviter les impressions abusives des documents électroniques en imprimant que la version définitive du document. « Utiliser du papier, c’est aussi encourager la coupe du bois parce que le papier se fait à base de bois. Si on est vraiment obligé d’utiliser du papier dans l’administration, il est souhaitable d’acheter du papier issu du recyclage des déchets », lance Jean Kouldiati qui a promis de défendre les arbres au même titre que les éléphants dans un langage humouristique.

Dans le cadre de cette journée sans papier, le ministère avait comme partenaire la société Alink Telecom qui revendique plus de 300 sites interconnectés par VSAT ou par BLR pour le compte de grands groupes bancaires, d’assurances, de télécommunications et de sociétés minières.

Moussa Diallo

Faso-tic.net