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Migration vers le réseau mobile 3G : Le coût de la licence, le facteur bloquant

mardi 8 novembre 2011

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La migration vers le réseau mobile de troisième génération (3G) pourrait aider à réduire le fossé numérique entre le Nord et le Sud. Il était donc important pour le Burkina d’avoir des cadres d’échanges entre les différents acteurs pour discuter de la question afin de rapprocher les positions. Le cabinet BIDS-NET a donc décidé de jouer ce rôle. La journée de réflexion sur la migration vers le réseau mobile 3G organisée le 03 novembre 2011 a permis de réunir autour de la même table régulateur, gouvernement, opérateurs et équipementiers. Tout le monde a intérêt à ce qu’on migre vers la 3G, conclusion de la rencontre.


Cette rencontre a réuni une trentaine de participants représentant les équipementiers, les opérateurs de téléphonie mobile, le régulateur mais aussi le gouvernement. Objectif atteint donc pour les organisateurs qui attendaient une vingtaine de participants d’autant plus que la participation était payante. Les différents acteurs, compte tenu de l’actualité du thème et surtout des enjeux qu’ils présentent n’ont pas trouvé d’obstacle à y participer. « C’est indispensable que les populations aient de l’accès large bande et les réseaux mobiles 3G sont une solution et disons même la solution la plus répandue et la plus privilégiée aujourd’hui », se convaint Saïdou Yanogo, le directeur général des télécommunications au ministère des transports, des postes et de l’économie numérique.

Ce rendez-vous du donner et du recevoir, a permis d’échanger sur des problématiques comme le prix de la licence 3G fixé par l’Etat à 5 milliards de francs CFA, le manque de l’infrastructure de base sur laquelle doit se développer le réseau mobile 3G, les questions de partage d’infrastructures.

Pour les opérateurs, cette technologie est intéressante, mais le prix de la licence est un facteur bloquant. « Si non le marché est là, le besoin est réel, mais l’investissement est très lourd. L’inquiétude qu’on a aujourd’hui, c’est le temps de retour sur investissement qui sera relativement long avec ces technologies », souligne Soumaïla Zaré de Télécel Faso. Argument repris de cœur par les deux autres opérateurs (Telmob, Airtel). « La licence fixée à 5 milliards est très élevée, c’est pratiquement hors de portée des opérateurs », ajoute Yassia Ouédraogo, département marketing de l’ONATEL

Au moins, tous les acteurs présents était d’accord sur un point : la 3G est indispensable pour donner l’accès large bande aux populations. La conclusion de la rencontre est qu’il faut y aller. Opérateurs et gouvernement ont donc convenu de continuer les réflexions afin d’aboutir à des propositions plus concrètes au lieu de se cantonner au coût de la licence qui, semble-t-il, n’est pas définitive et inflexible. « On a recommandé au cours de la réunion qu’ils fassent des propositions plus enrichissantes notamment sur le prix de la licence. Qu’ils ne s’arrêtent pas pour dire que c’est trop chers et proposer un prix plus bas, mais de trouver d’autres solutions à l’instar d’autres pays qui l’ont fait pour que ce ne soit pas une barrière », précise Thomas Ouédraogo, ingénieur, consultant à BIDS-NET.

Cette première expérience de déjeuner thématique a été un succès pour l’équipe de BIDS-NET composée de quatre jeunes ingénieurs, encadrés par le vétéran Gaston Zongo. Déjà, on pense à d’autres rencontres sur des sujets d’actualité tels que les réseaux sociaux d’entreprise (facebook, twitter), la révolution du PC, les équipements informatiques…

Moussa Diallo

Faso-tic.net