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Médias : Alerte-Info ou l’actualité par sms

vendredi 4 novembre 2011

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Le besoin de s’informer est réel pour tous. Mais, beaucoup, pour des raisons de temps, de distance ou de disponibilité des journaux ne peuvent obtenir les informations en temps réel. Pour pallier cet obstacle, un groupe de journalistes ivoiriens décidèrent en octobre 2006 de créer le groupe Alerte-Info. Désormais, avec son téléphone portable, les abonnés de ce nouveau média reçoivent en instantanée l’actualité nationale et internationale. Le groupe s’est également installé au Burkina en décembre 2009.


Les technologies de l’information et de la communication constituent de véritables outils de suppression des frontières. L’Internet en est l’exemple le plus patent dans le domaine des médias. Mais aussi les télécoms. Et Alerte-Info a saisi cette opportunité afin de « satisfaire un certain nombre de personnes qui ne disposent pas d’assez de temps pour lire les informations en temps réel ». Ayant obtenu l’autorisation de l’Autorité de régulation des communications électroniques et de postes (ARCEP) et du Conseil supérieur de la communication (CSC), le groupe Alerte-Info Burkina a démarré effectivement ses activités au Burkina en décembre 2009.

Aujourd’hui, il dispose de trois types de services : Alerte-Info sms, Alerte-Info Agence (www.alerte-info.net uniquement accessible à
ses abonnés qui disposent d’un login et mot de passe pour consulter le fil de l’actualité) et Alerte sms. Alerte-Info sms qui est le service phare consiste en la réception en temps réel de l’actualité nationale et internationale sur les téléphones portables via la messagerie des abonnés. « C’est le service le plus utilisé actuellement », souligne la directrice de la représentation permanente du groupe Alerte Info au Burkina, Amandine Konditamdé.

En plus de ces trois services, il y a les abonnements par carte de recharge. « Cette innovation technologique permet aux clients d’avoir accès à nos informations sur leurs portables, peu importe la ville où ils se trouvent dans le monde », précise Amandine Konditamdé. Ainsi, des burkinabés vivant en Côte d’Ivoire ou au Cameroun par exemple, peuvent recevoir l’actualité du Burkina Faso en temps réel, en achetant simplement une carte d’abonnement à 10.000 FCFA pour un mois de réception.

Pour avoir ces flashs d’informations par messagerie mobile, le procédé est simple. « Vous donnez votre numéro de téléphone et vous choisissez la catégorie à laquelle vous voulez souscrire ». Il y a trois catégories pour les souscriptions : 5000f/mois et vous recevez quatre sms par jour sur l’actualité nationale ; 10 000f/mois et vous recevez sept sms par jour sur l’actualité nationale et internationale et enfin 15 000f/mois et vous recevez de façon illimitée les sms sur l’actualité aussi bien nationale qu’internationale. A ces frais, s’ajoutent des frais d’adhésion de 5000f qui ne se paient qu’une fois.

Vu ainsi, faire partie des abonnés Alerte-Info Burkina semble être un luxe. « Ça paraît cher mais l’information n’a pas de prix », se défend la directrice.
Cette flexibilité permet au groupe Alerte Burkina d’avoir aujourd’hui environ 200 abonnés dont 130 à jour de leur paiement au moment où nous nous entretenions avec la directrice (02 novembre 2011). C’est donc dire que la mayonnaise est en train prendre. Les abonnés se désabonnent rarement. Ce qui les intéresse, c’est d’avoir la primeur de l’information, même en étant dans des zones reculées du pays ou à l’extérieur. Pourvu qu’il y ait un réseau mobile ou que le roaming fonctionne.

Afin d’éviter d’être dépendant d’un opérateur de téléphonie mobile, Alerte-Info travaille sur sa propre plateforme. Mais, « quel que soit le réseau et le type de téléphone portable de l’abonné, ça ne nous pose aucun problème », déclare la directrice de Alerte-Info Burkina.
Avec un effectif réduit du personnel : deux journalistes à Ouaga, un correspondant à Bobo, à Ouahigouya, à Koudougou et à Dori, le groupe tient tant bien que mal sa place dans l’espace médiatique burkinabè. Le prochain combat, c’est de se faire connaître du grand public. Sans doute une autre raison d’accroître son chiffre d’affaires.
Le groupe Alerte-Info est également présent au Cameroun et au Benin en plus de ses trois bureaux en Côte d’Ivoire (Abidjan, Bouaké et San-Pédro).

Moussa Diallo

Faso-tic.net