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Conférence publique sur les TIC : Pour une appropriation et une meilleure utilisation des outils

lundi 26 juillet 2010

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Les « Nouveaux enjeux dans le secteur des communications électroniques : quelle gouvernance pour une exploitation optimale de son potentiel pour le développement économique et social du Burkina Faso », c’est le thème de la conférence publique donnée par le ministère des postes et des TIC le 22 juillet dernier à l’université de Ouagadougou.


Devant un parterre d’universitaires et de responsables d’institutions politiques, Gaston Zongo a fait l’état des TIC au Burkina et formulé des recommandations pour une meilleure utilisation de ces outils.

Les coûts de stockage sont multipliés par 0, les distances très réduits si non annulées, les réseaux de communications sont de moins en moins chers, l’information de plus en plus fluide et abondante. Ces nouvelles technologies de l’information et de la communication donnent accès à de nombreux services innovants, et par conséquent créent de la richesse. Mais, au Burkina, elles pourraient en créer davantage. Les TIC ont des avantages incommensurables et leur impact est irréversible.

Alors, on assiste à la naissance d’une nouvelle fracture numérique liée aux impératifs de la large bande et le haut débit. Pour parvenir à juguler cette nouvelle fracture, il faut créer les conditions optimales pour le développement, l’appropriation et l’usage des TIC. Leur convergence implique la nécessité d’être réactif et proactif. « Le développement des TIC demande l’implication du secteur privé local et surtout l’université », ajoute Gaston Zongo, le conférencier. Il préconise aussi la création d’un cadre approprié et d’un programme volontariste de formation. Cela passera peut-être par la création d’une commission parlementaire spéciale des TIC, à en croire le conférencier.

Le développement du Burkina peut passer par les TIC. Il faut donc soutenir les entreprises évoluant dans ce domaine. Justin Tiono, représentant le conseil supérieur de la communication abonde dans le même sens. Pour lui, actuellement, sans l’utilisation des TIC, aucun secteur ne peut marcher. D’où la nécessité de promouvoir une industrie des TIC au niveau local. Dans ce sens, les idées ne manquent pas, mais, les contraintes aussi. Il faut, certes, la couverture du territoire en réseau de communication (70% actuellement), mais aussi et surtout l’accessibilité.

Il faut également mettre en place un cadre règlementaire et des infrastructures pour insuffler le développement. Ce qui revient à créer des espaces pour attirer les investisseurs. Mais, le véritable « succès du MPTIC est sa disparition », estime Gaston Zongo car si le peuple s’approprie les TIC, on n’a plus besoin d’un ministère pour la promotion de ces outils.

En plus du monde universitaire composé d’enseignants, d’étudiants et de personnel ATOS de l’université ; de personnalités politiques ont suivi avec intérêt cette conférence. Ce sont entre autres les ministres de la culture, du tourisme et de la communication, le ministre des postes et des TIC, l’Autorité de Régulation des Communications Electroniques (ARCE), le Conseil Supérieur de la Communication (CSC). Cette conférence s’inscrit dans le cadre des activités commémoratives des 50 ans d’indépendance du Burkina.

Moussa Diallo
Lefaso.net