Accueil > Actualités > 12e édition de la semaine nationale de l’internet : Faire des TIC, le pilier (...)

12e édition de la semaine nationale de l’internet : Faire des TIC, le pilier d’un développement durable

mercredi 25 mai 2016

Toutes les versions de cet article : [(1|>{1}|?{' '}) [[({'',})]français{'',}] ]


Les Technologies de l’information et de la communication (TIC) ont, depuis leur avènement, pénétré tous les segments des activités humaines. Leur intégration dans les activités de développement ne souffre plus d’aucun débat. Et de par leur caractère transversal, les TIC contribuent à la création des richesses, à la lutte contre la pauvreté, bref au développement.

De la SNI et de ses objectifs

Instituée par Décret n° 2003-348/PRES/PM du 10 juillet 2003, la Semaine nationale de l’Internet (SNI) qui est à sa 16è édition, vise à promouvoir et à vulgariser l’Internet et les autres technologies de l’information et de la communication.
A cet effet, six (6) objectifs spécifiques lui sont assignés, à savoir :
 célébrer la fête de l’Internet au Burkina Faso ;
 susciter et coordonner les activités concourant à l’organisation de cette fête, à la sensibilisation et à l’appropriation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) par toutes les composantes de la société ;
 participer au développement de l’Internet sur tout le territoire et/ou encourager ce développement ;
 susciter des synergies entre les différents acteurs du domaine ;
 favoriser le renforcement de la coopération internationale dans le domaine des TIC ;
 stimuler la création par l’organisation de grands prix.

Du thème de la SNI 2016

" TIC et développement durable", c’est sous ce thème que se place la présente édition 2016, et elle se tiendra du 31 mai au 4 juin sous le haut patronage de SEM le Premier ministre Paul Kaba THIEBA.
En effet, les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues omniprésentes et représentent un atout pour le développement des collectivités. De la ligne téléphonique au réseau haut-débit, elles sont un facteur d’attractivité pour les ménages et les activités.

L’usage des TIC et de leurs conséquences ou contributions en matière du développement durable a suscité l’intérêt de nombreux chercheurs en écologie industrielle, en philosophie, en informatique et plus récemment en systèmes d’information. L’objectif de cette 12è édition, c’est d’exposer les différents liens entre TIC et Développement durable et aboutir à proposer différentes pistes de recherche.

Le rôle positif joué par les TIC

Depuis leur apparition, les TIC ont joué un rôle important dans l’amélioration de la vie des particuliers et des professionnels. Ces technologies ont été considérées essentiellement par rapport aux nombreux avantages qu’elles offrent à la société et à l’économie. Quelques exemples à titre illustratif :
Dans le domaine du BTP, les TIC permettent de concevoir des bâtiments “intelligents”, c’est à dire dotés d’un système de gestion énergétique assurant l’optimisation du chauffage, de la climatisation, de la lumière, etc. ;
Dans le domaine médical, l’introduction des TIC permet aux médecins de procéder à distance à des consultations, ce qui réduit les déplacements physiques ;
Le télétravail permet d’organiser des réunions à distance, d’optimiser les déplacements et donc induit une réduction des émissions des gaz à effet de serre par le biais des économies de combustibles fossiles auxquels les moyens de transport font appel ;
Le e-commerce a permis à certaines entreprises, spécifiquement aux entreprises de service, de réduire les coûts à travers la vente en directe, de mieux cibler les clients potentiels, de proposer des services personnalisés, etc.
Les e-conférences, les e-Learning et les télé-enseignements sont à n’en pas douter un avantage considérable pour des secteurs comme ceux des enseignements et des instituts de formation.
Par ailleurs, la productivité et l’efficacité des entreprises en zone rurale tendent à augmenter dès lors que les agriculteurs et les petits exploitants agricoles ont accès aux TIC. Tel est le cas, sans aucun doute, pour de nombreux propriétaires de fermes et d’exploitations forestières. Travaillant quotidiennement dans des régions isolées, dans des champs, ils sont à la merci des conditions météorologiques changeantes. La consultation des informations météorologiques via les téléphones portables leur permette de mieux s’adapter aux variations climatiques.
Au niveau macroéconomique, le système d’information sur les marchés agricoles s’avère utile, tant pour les entreprises que pour les pouvoirs publics dans les transactions des produits agricoles.

Les réserves sur le tout positif des TIC

Toutefois, ces aspects positifs des TIC sont nuancés par bon nombre d’experts au regard de l’impact très nocif des équipements des TIC sur l’environnement. Est-ce possible de concilier les TIC, ces outils gourmand en énergie et dont la fabrication, le conditionnement et l’usage impactent sur l’environnement, avec le concept de développement durable ?

Concilier développement durable et les TIC peut paraître incompréhensible voire impossible, car ces dernières ne sont généralement pas pensées pour le long terme. On constate que les ordinateurs et les logiciels sont généralement surdimensionnés par rapport aux besoins, et que l’arrivée incessante de nouvelles versions de matériels et de logiciels a eu pour effet de diminuer la durée d’amortissement des équipements, donc de générer des déchets.

Les produits informatiques finissent tôt ou tard en déchets. Appelés e-déchets, ils rentrent dans la catégorie 3 des DEEE (Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques). Les produits numériques contiennent des substances toxiques qui nuisent à la santé et à l’environnement (l’antimoine, l’oxyde de baryum, le béryllium, le cadmium, le chlore, le brome, le plomb, le lithium, le mercure, les phosphores, l’arsenic, les retardateurs de flammes bromés, etc.)

C’est une des raisons pour laquelle l’élimination de ces déchets est considérée comme une menace, voire une catastrophe tant que les produits ne sont pas recyclés c’est-à-dire réintroduits dans les cycles naturels.
Par ailleurs, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) montre dans son bulletin d’alerte que ces déchets sont soit stockés chez les utilisateurs en tant que produits obsolètes, soit envoyés aux pays pauvres vers des marchés d’occasions ou sous forme de don.

Les TIC demeurent un atout indéniable

En choisissant de se pencher sur le thème « TIC et développement durable » lors de la 12e édition de la SNI, les autorités de notre pays entendent interpeller et sensibiliser les collectivités, les entreprises, les ONG, les individus sur le potentiel des TIC dans l’atteinte des objectifs de développement durable.

Les TIC peuvent favoriser l’adoption de comportements plus respectueux de l’environnement dans toute l’économie. Ils revêtent d’ores et déjà un rôle déterminant dans l’élaboration des systèmes d’aide à la décision environnementale ainsi que dans la possibilité qu’elles offrent aux différents acteurs de moduler leur comportement en fonction d’une gestion et d’une utilisation durable des ressources naturelles.

Ministère du développement de l’économie numérique et des postes