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Gouvernance de l’internet en Afrique francophone : Ouagadougou point de convergence des experts

mardi 30 août 2016

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Après une première édition réussie en juillet 2015, l’Association « Initiative TIC et Citoyenneté » revient cette année avec l’organisation d’un séminaire international de formation des formateurs de la gouvernance de l’internet et des systèmes d’information qui se tient du 29 août au 02 septembre 2016. Y participent une trentaine d’experts venus des pays d’Afrique francophone. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le ministre en charge de la recherche scientifique et de l’innovation, Filiga Michel Sawadogo, représentant le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba.

L’économie numérique mondiale est actuellement dominée par les pays développés, notamment ceux anglophones. Longtemps restés à la périphérie de la marche de l’internet, les pays francophones d’Afrique veulent changer la donne. Ils ne veulent plus être de simples consommateurs ; ils veulent aussi être des acteurs qui jouent leur partition à la gestion de cet espace numérique qu’est internet. Ils veulent développer ce que les experts ont nommé « La gouvernance de l’internet » qui repose sur un modèle multi-acteurs (gouvernements, secteur privé et société civile) allant du bas vers le haut.
Réunis à Ouagadougou à la faveur d’un séminaire, une trentaine de formateurs prennent part à une formation de cinq jours initiée par l’Association « Initiative TIC et Citoyenneté » en collaboration avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP).
Dans son discours d’ouverture lu par le ministre Filiga Michel Sawadogo, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, a fait remarquer que ce séminaire de formation va outiller les stagiaires à participer et à contribuer efficacement aux instances internationales, où se discutent l’avenir du réseau mondial. Et l’objectif visé, à termes, c’est de créer une masse critique d’experts très avertis des questions de gouvernance de l’internet et des autres systèmes d’information afin d’encourager la formulation de politiques ambitieuses et éclairées pour la construction de véritables sociétés de l’information en Afrique.

« La bonne gouvernance du numérique sera incontestablement un atout pour le développement », foi du président de l’ARCEP, Tontama Charles Millogo. Il est convaincu que cela permettra aux pays d’Afrique francophone de se doter d’outils pour un management stratégique, élément qui favorise « l’optimisation, la concertation, la mutualisation et l’innovation ». Il a donc fondé son espoir que cette formation de cinq jours tienne toutes ses promesses pour les formateurs qui ne sont que les soldats du développement de l’internet en Afrique francophone.

Face à l’ampleur et à l’évolution des menaces informatiques, les Etats doivent se mettre à niveau Et à en croire Pierre Ouédraogo, consultant en technologies de l’information, par ailleurs président du comité de pilotage du présent séminaire, ce séminaire qu’accueille Ouagadougou a pensé au volet sur la cyber-sécurité.

Présents à cette rencontre, Anne Rachel INNE, de l’ICANN (La Société pour l’attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet) et Éric ADJA de la Francophonie économique et numérique ont exprimé leur intérêt pour cette formation car chaque acteur intervenant dans la gouvernance de l’internet doit saisir son rôle et ses responsabilités pour que le réseau soit plus robuste et efficace dans le développement de l’Afrique francophone.
En attendant la fin des travaux prévue pour le 02 septembre 2016, la 3e édition du séminaire pourrait se déjà se tenir entre juillet et août 2017.

Herman Frédéric Bassolé
Lefaso.net